FUKUSHIMA - 31 mai 2011 - Quoi de neuf N°68 - Dernières nouvelles - NATURE(S)
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Investir dans le nucléaire, c'est trop cher !
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En ce moment, on peut dire que les "places" ne réussissent pas aux gouvernements et aux pouvoirs en général. Les places egyptiennes, tunisiennes, syriennes, yéminites, puis désormais espagnoles et même parisiennes se remplissent de monde. Les uns pour un plus de démocratie ; les autres, pour un plus d'espoir. Pas un même combat, mais un même sentiment populaire de ras-le-bol. Pour Areva, Eon et autres valeurs cotées, ce sont les places boursières qui sont douloureuses, en position baissière. La lecture des "analyses" des spécialistes de la Bourse destinées est sans doute l'actualité la plus intéressante et la plus déterminante pour l'avenir. Les investisseurs savent désormais que le nucléaire est cher, très cher, telllement cher que leur argent n'y est pas en sécurité ou qu'il n'y fructifiera pas comme ils le souhaitent. Un changement massif des investisseurs peut rapprocher de 5 à 10 ans la date de sortie du nucléaire.
Quant à la place du Parti Socialiste dans le cortège électoral, on peut désormais le lire dans son programme. J'ai recherché le mot "nucléaire" (Ctrl-F) dans les 52 pages du texte. Pas de date de sortie du nucléaire ! Une volonté vers le "durable", c'était bien le moins. Pas très courageux. Dommage. Pas de place en tout cas pour les espoirs des "indignés".
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ANGELA MERKEL ENFONCE LE CLOU
LES ECHOS - 31 mai 2011 - 7H00
ENTREPRISES ET SECTEURS
Angela Merkel présente la sortie du nucléaire dès 2022 comme une source de croissance
Berlin a décidé d'arrêter tous ses réacteurs nucléaires au plus tard en 2022. Angela Merkel assure qu'il n'y aura ni black-out ni importations d'électricité nucléaire. Elle invite les industriels à développer de nouveaux succès à l'exportation dans les technologies vertes. La chancelière a ensuite appelé l'industrie à saisir la chance que représente l'abandon du nucléaire pour développer de nouveaux succès à l'exportation et se poser en précurseur dans les technologies vertes.
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Elle a parlé d' « opportunités gigantesques pour les générations futures ». Attentive aux critiques venues de l'étranger, notamment de France, Angela Merkel a assuré que l'Allemagne n'importerait pas d'électricité nucléaire, puisque ce serait un non-sens.
15H40
De notre correspondante Odile
Oil briefly leaked into sea close to crippled Fukushima nuke plant
TOKYO, May 31, Kyodo - 15H40
Fuite de pétrole dans la mer à Fukushima (une conduite endommagée), explosion pendant le nettoyage (à distance) des débris sur le site. Mais pas de blessés, pas de changement dans le niveau de radiation... et puis le pétrole, il n'en y avait vraiment pas beaucoup. Mais tout ça en une demi-journée, apparemment.
OU L'ON REPARLE DE STUXNET...
La centrale de Boucherhr, en Iran, frappée par Stuxnet, le plus diabolique des virus.
"LE MONDE
Les services du renseignement israéliens et américains ont collaboré au développement du virus informatique Stuxnet destiné à saboter le programme nucléaire iranien, rapporte, dimanche 16 janvier, le New York Times."
Stuxnet est un virus informatique qui, selon le très sérieux New York Times, semble avoir fait disparaître à peu près un cinquième de l'énergie nucléaire des centrifugeuses de l'Iran et a contribué à retarder, mais pas de détruire, la capacité de Téhéran de faire sa première arme nucléaire.
http://www.nytimes.com/2011/01/16/world/middleeast/16stuxnet.html?_r=2&scp=2&sq=stuxnet&st=cse
MISE A JOUR DE 18H25
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AIE (Internationale Energy Agency)
le 30 mai 2011
La perspective de limiter l'augmentation globale de la température à 2 º C est compromise.
Les émissions de C02 en 2010 furent les plus hautes de l'histoire, selon les dernières estimations de l'Agence d'Énergie internationale (IEA).
Les émissions de CO2 ont augmenté de 5%, précédent record de 2008 avec 29,3 Gigatonnes, à 30,6 Gt en 2010.
“Cette augmentation significative des émissions CO2 .../... constitue un revers sérieux à nos espoirs de limiter à 2 º C l'augmentation globale de la température ,” a dit Dr Fatih Birol, responsable économique à l'IEA."
http://www.iea.org/index_info.asp?id=1959
MINISTERE DE L'ECOLOGIE et DU DEVELOPPEMENT DURABLE
56 départements sont concernés par au moins un arrêté préfectoral en vigueur au 31 mai 2011 à 18 heures limitant l’usage de l’eau.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Point-situation-secheresse.html
AGORAVOX
Pudiquement, l'AIE estime que la tendance actuelle laisse craindre que le seuil "dangereux" des deux degrés de plus soit franchi. De nombreux scientifiques tablent en fait sur une hausse des températures située entre +2 et +4°C.
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-climatique-95074
LE POST - Bourse
.../...hier, les deux "champions allemands de l’énergie", E.ON et RWE, accusaient des baisses respectives de 2,30 et 1,73 % à la bourse de Francfort. Et cela risque de se poursuivre dans la durée. Pour Bernhard Jeggle, analyste de LBBW, les prévisions de bénéfices vont être revues à la baisse « pour les deux groupes de 6 à 11% par an pour les prochaines années, ce qui conduira vraisemblablement à un abaissement des objectifs de cours ». Ceci, d’autant plus que leur activité est déjà grevé par une taxe sur le combustible nucléaire, crée le 1er janvier dernier.
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BOURSORAMA
Sur le front des valeurs, la décision de l'Allemagne de fermer toutes ses centrales nucléaires d'ici 2022 a pesé sur les sociétés liées au nucléaire en Europe. Les groupes de services aux collectivités allemands, RWE et E.ON, qui exploitent certaines de ces centrales, ont ainsi figuré parmi les plus fortes baisses de l'indice allemand Dax30, avec des reculs respectifs de 2,47% et 1,97%. En France, le fabricant de réacteurs nucléaires Areva a affiché l'un des plus fortes baisses de l'indice SBF 120 : 1,98%.
Cette nouvelle a en revanche bénéficié au plus important fabricant d'éoliennes du monde le Danois, Vestas (+2,72%) et à son concurrent espagnol, Gamesa (+5,32%). A Paris, Soitec (+3,49 %) a pour sa part enregistré l'une des plus fortes hausses du SBF 120. Le groupe technologique est exposé aux énergies renouvelables à travers sa filiale allemande Concentrix qui produit des panneaux solaires.
ZONEBOURSE.COM
En repli de 2,43% à 40,02 euros, RWE affiche la plus forte baisse du Dax 30. Dans son sillage, E.ON abandonne 1,65% à 19,68 euros. Les deux géants allemands de l'énergie sont pénalisés par la décision du gouvernement allemand de fermer toutes ses centrales nucléaires d'ici 2022. Cette décision, prise à la suite de l'accident de Fukuskima en mars, marque un revirement total de la part d'Angela Merkel qui avait annoncé à la fin de l'année dernière le prolongement de la durée de vie des plus anciennes centrales du pays.
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TF1
Réactions François Fillon a affirmé que la France "respectait la décision allemande" de renoncer au nucléaire, mais que ça n'est "pas le choix" fait par son gouvernement. Le porte-parole du PS Benoît Hamon s'est dit favorable à un "arbitrage des Français" en 2012.
François Fillon a affirmé lundi à Strasbourg que la France "respecte la décision allemande", mais que ça n'est "pas le choix" fait par son gouvernement, qui voit en cette énergie une "solution d'avenir"."Ce choix reste pertinent, parce que la France a acquis ainsi une forte indépendance énergétique, elle dispose ainsi d'une électricité 40% moins cher que dans la moyenne des autres pays européens. Les ménages allemands par exemple paient leur électricité deux fois plus cher", a ajouté le premier ministre.
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Hulot exhorte la France à cesser de "s'entêter"
Nicolas Hulot, candidat à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts pour la présidentielle, s'est félicité lundi de la décision du gouvernement allemand, estimant dans un communiqué que la France ne devait "pas continuer à s'entêter" sur cette question. Pour l'ancien présentateur vedette, qui demandait récemment un référendum sur la question, "même si la France est bien plus dépendante que l'Allemagne de l'électricité nucléaire, il est possible d'en sortir en l'espace d'une génération".
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LIBERATION
A Bastille, les «indignés» veulent «une insurrection civique et pacifique»
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A Paris, ils sont encore peu nombreux, mais dans un joyeux bazar autogestionnaire se retrouvent chaque soir depuis dix jours sur cette place symbolique de la capitale. A la sono cet après-midi, les intervenants se relaient pour dénoncer le système financier international, la "fausse" démocratie, ou encore la loi Lopsi 2 sur la sécurité intérieure.
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Les militants politiques, souvent d'extrême gauche, sont bienvenus, mais sans étiquette ostentatoire. "Grèce générale", ou "Paris, réveille-toi", peut-on lire sur les pancartes posées sur les marches de l'Opéra.
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Après dix jours d'occupation diurne, l'organisation aussi se met en place. Des commissions ont été instituées, qui préparent les décisions soumises à l'assemblée générale quotidienne. Comme sur la place Tahrir en Egypte ou sur la Puerta del Sol en Espagne, de l'eau et de la nourriture sont mis gratuitement à disposition des manifestants. On occupe les enfants dans des ateliers ad-hoc tandis que d'autres volontaires briefent les journalistes.
.../...Lire la suite
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SUD-OUEST
Les "indignés" de Bayonne menacés d'expulsion
La mairie de Bayonne a entrepris un recours devant le tribunal administratif de Pau pour obtenir l'expulsion du campement. Les Indignés réfutent les arguments de la Ville.
MARTINE A. nous écrit : "J'espère vraiment que la prise de conscience est en marche, il faut rompre avec cette oligarchie qui ne s'inquiète que du sort des plus forts, des plus riches, au détriment des peuples, des ressources, de l'environnement, je veux croire que le monde va enfin bouger ... C'est l'heure, demain la situation déjà critique de la planète sera à jamais irréversible. J'aimerai convaincre les gens qu'il y a vraiment urgence, péril, mais mes mots semblent dénués de portée, parfois je désespère, là ... une pointe d'espoir est en train de naître.
Ce soir à Bayonne les indignés vont certainement se faire déloger :"
http://www.sudouest.fr/2011/05/30/les-indignes-de-bayonne-menaces-d-expulsion-412659-4018.php
LE MONDE
Après Madrid, les "indignés" français s'installent place de la Bastille
Un millier de personnes s'est rassemblé, dimanche 29 mai, place de la Bastille, à Paris, en soutien aux "indignés" de La Puerta del sol, à Madrid. Ils répondaient à l'appel des 100 à 200 jeunes qui se réunissent tous les soirs depuis une semaine à la Bastille.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/29/apres-madrid-les-indignes-francais-s-installent-place-de-la-bastille_1529122_3224.html
LE MONDE
Eric Besson (ministre français de l'industrie) : "Aucune statistique fiable ne peut être fondée sur deux accidents en un demi-siècle", déclare-t-il à propos de Tchernobyl et de Fukushima, estimant que la catastrophe japonaise "va faire progresser la sûreté nucléaire"
La France, dont le gouvernement a réaffirmé la place prépondérante du nucléaire civil malgré la catastrophe de Fukushima, "n'est pas isolée", affirme, mardi 31 mai, dans Libération le ministre de l'énergie, Eric Besson après l'annonce allemande de sortie du nucléaire d'ici à 2022.
LE FIGARO
Défiance généralisée envers l’atome, annonce de retards de projets de construction, inquiétudes liées au renouvellement d’Anne Lauvergeon à la tête du groupe public… Pour sa première journée de cotation, le spécialiste de l’atome est boudé par les investisseurs.
Pour son entrée en Bourse ce lundi, l’action Areva -qui remplace l’ancien certificat d’investissement- a été sévèrement bousculée. Le titre du spécialiste du nucléaire accuse en début d’après-midi une baisse de plus de plus de 4%, à 29 euros, soit la plus forte baisse de l’indice SBF 120, pour sa part quasiment stable. Pour les spécialistes, l’accumulation d’incertitudes concernant l’avenir du groupe ont pu semer le doute chez les investisseurs.
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Pour Joffrey Ouafqa, gérant chez Convictions Asset Management, la chute du titre montre que les investisseurs craignent surtout «une contagion à d’autres pays européens», dans un contexte de défiance envers l’atome après la catastrophe de Fukushima. Il faut dire que la semaine dernière, la Suisse a également fixé sa sortie du nucléaire à horizon 2034. Sans compter que l’Italie, qui prévoyait de relancer l’atome en début d’année, a aussi fait marche arrière. Mardi dernier, le gouvernement de Silvio Berlusconi a obtenu la confiance au Parlement sur un gel, pour un ou deux ans, des projets atomiques.
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http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=192097903
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LE FIGARO
Afin d'éviter une sanction internationale, le régime syrien se dit prêt à coopérer avec l'AIEA, qui tente de vérifier depuis trois ans la présence d'un réacteur nucléaire dans le nord-est du pays.
Dans la nuit du 5 au 6 septembre 2007, une escadrille d'avions chasseurs israéliens bombardait une mystérieuse cible dans le nord-est de la Syrie. Silence dans les rangs de l'Etat hébreu et de son ennemi syrien. Washington soupçonne d'abord Israël d'avoir voulu détruire des armes iraniennes, en transit en Syrie et destinées au Hezbollah libanais. Puis vient la piste du nucléaire. La cible détruite abriterait des activités suspectes, avec la complicité de la Corée du Nord, qui fournirait à Damas de l'uranium enrichi.
LE TELEGRAMME.COM
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L'Allemagne a désormais dix ans pour trouver comment produire 22% de ses besoins en électricité, actuellement couverts par ses centrales atomiques. «Notre système (d'approvisionnement) en énergie doit être et peut être fondamentalement modifié», a insisté Angela Merkel. Elle entend désormais accélérer la construction de centrales conventionnelles, à gaz ou au charbon, d'éoliennes en mer et de réseaux électriques. Elle tentera dans le même temps de réduire de 10% sa consommation d'électricité d'ici à 2020. Berlin va également ouvrir une caisse de 500millions d'euros destinée à aider les entreprises gourmandes en électricité, qui devraient voir leurs factures flamber.
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LE TELEGRAMME
Jean-Louis Tourenne* : «D'autres solutions existent»
Le Projet socialiste propose une reconnaissance sélective de la croissance. Il faut réduire notre consommation, développer les énergies renouvelables pour un nouveau "mix énergétique". Et surtout instaurer une authentique fiscalité écologique redistributive, afin de disposer des ressources nécessaires à cette transition. Il faut, surtout, un grand débat national. La réappropriation démocratique de la question énergétique serait un immense progrès.»
*Président du Conseil Général d'Ille-et-Vilaine
BREVE APPROCHE DE CONTENU
Le mot "nucléaire" dans le programme du Parti Socialiste
Avec Ctrl-F on peut rechercher des mots dans un texte. J'ai tapé le mot "nucléaire" pour voir quels contenus sont associés à ce mot dans le programme du Parti socialiste. Il ne s'agit ni de critiquer, ni d'approuver, chacun est assez grand pour se faire son opinion, mais de tenter de relever les prises de position, les choix qui ont été faits. Sachant bien sûr que certains de ces choix n'ont d'autres but que de convaincre, à la marge, des non-socialistes. Cela étant dit, les clins d'oeil aux Verts, à ce qu'il reste du PCF ou à la droite, sont écrits et restent.
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Le document pdf en version intégrale est téléchargeable à l'adresse ci-dessous
Le programme du PS - version intégrale (doc pdf)
http://www.parti-socialiste.fr/static/projet2012_integrale.pdf?issuusl=ignore
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"la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011 ont provoqué une prise de conscience salutaire : la priorité doit être donnée aux énergies sûres et durables, encore marginales dans notre « mix » énergétique"
Il s’agit de garantir l’indépendance et la sécurité énergétique de la France, donc de sortir de la dépendance au pétrole et au nucléaire L’hydraulique et le nucléaire produisent, une électricité abondante, permanente, bon marché.
L'énergie nucléaire n'est pas "bon marché". Son coût est au contraire démesuré, non encore estimé. Dire que l'électricité est "abondante" est aussi une vue de l'esprit : l'abondance est fonction du minerai. Aujourd'hui, les ressources ressortent davatage du domaine de la rareté. Inutile de mélanger hydraulique et nucléaire pour faire passer la pilule.
La France a, depuis plus d’un demi-siècle, fait le choix du nucléaire et, dans le monde, 250 nouvelles unités sont programmées d’ici 2030
L'engagement dans un programme n'implique pas sa poursuite si elle s'avère déraisonnable
Pour toutes les nations fortement dépendantes de l’énergie nucléaire , Fukushima signifie l’effondrement du mythe de la maîtrise du risque nucléaire circonscrit aux pays négligents.
Intéressant. En revanche, le prochain accident sera probablement le fait d'un pays relativement peu développé, pas "négligent" (jugement moral) mais moins accoutumé à des normes drastiques (sachant qu'elles mêmes ne peuvent garantir la sécurité)
C’est pourquoi, à partir de 2012, nous augmenterons la part des énergies renouvelables pour sortir de la dépendance au nucléaire et au pétrole.
En France, le nucléaire n’est pas qu’une source d’énergie, il est un fleuron industriel, un socle de technologies et de savoir-faire qui ont forgé notre indépendance nationale. Penser notre avenir énergétique présuppose de penser l’avenir de notre industrie nucléaire .
Un rien cocardier
Quant aux missions des entreprises françaises compétentes qui représentent 200 000 emplois directs et indirects dans notre pays, elles doivent être orientées autour notamment de quatre objectifs stratégiques : la sécurité des installations existantes, le traitement et le stockage des combustibles usés, le démantèlement des centrales en Europe et dans le monde (après Fukushima, les demandes vont se multiplier), développer leurs activités consacrées aux énergies renouvelables. Les crédits d’État pour le renouvellement du parc de centrales nucléaire actuellement engagé seront conditionnés au respect de ces orientations.
La CGT applaudit
D’ici la conclusion de ce débat, nous mettrons en place un moratoire sur l’accroissement des capacités nucléaire . Les exportations de technologies nucléaires (y compris le MOX) seront interdites sur les pays ou zones à risque.
Un moratoire n'est pas un "arrêt", encore moins un "sortir du nucléaire"
– une filière du nucléaire civil français contrôlée par la puissance publique. Ne gâchons pas des années de succès technique et économique, uniques au monde, du secteur public français – le nucléaire civil – parce que la gestion privée au Japon a conduit à un désastre, comme cela avait été aussi le cas dans une moindre mesure à Three-Mile Island aux Etats-Unis en 1979. Ne laissons pas entre des mains mercantiles l’avenir énergétique d’un pays et même d’un continent, alors que la population peut être exposée à des risques de catastrophes majeures.
Comme si une gestion étatique mettait à l'abri du danger. Aux tares du privé, répondent les tares du public.
Il s’agit d’entrer dans une autre période : celle de la transition énergétique qui doit nous conduire vers un monde dans lequel la satisfaction de nos besoins énergétiques ne dépendra plus exclusivement du pétrole et du nucléaire.
- la construction avec les pays qui le voudront, dans le cadre d’une coopération renforcée permise par les traités actuels, d’une Communauté européenne des énergies pour accélérer notre transition énergétique par des investissements massifs pour réduire notre consommation, limiter notre dépendance à l’égard du nucléaire, développer les énergies renouvelables et nous présenter unis face aux grands fournisseurs d’énergies.
En Iran, la stratégie poursuivie dans le dossier nucléaire conduit jusqu’ici à une impasse. Nous nous associerons aux initiatives prises aux Nations Unies pour empêcher le développement d’une force nucléaire militaire iranienne, porteuse de profondes déstabilisations.
C'était surtout l'occcasion de dire qu'il conduit à l'intervention militaire israelo-américaine préventive, évitant la première fusée nucléaire sur Israel.
- la centralisation et la mutualisation des informations relatives aux installations nucléaire civiles, en lien avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ;
Sans remettre en cause la légitimité d’une dissuasion nationale indépendante tant que subsistent d’autres arsenaux nucléaire, la France, saisissant l’opportunité historique créée par les orientations du Président Obama, défendra un désarmement nucléaire universel, progressif, négocié et efficacement contrôlé.
Intéressant ! Personnellement, je trouve cela un peu timoré. A force de vouloir ménager la chèvre et le chou, on en arrive ici à un paysage assez édulcoré, moins courageux que la position des pays voisins, Suisse et Allemagne. Une date de sortie, même plus lointaine (2050, par exemple, comme le préconise le GIEC) que celle de Berlin aurait été appréciée. En son temps, Mitterand avait eu le courage d'annoncer avant son élection qu'il ferait disparaître la peine de mort alors que l'opinion publique était "pour". C'était courageux.
Ici pas de date de sortie du nucléaire, pas d'étapes chiffrées.
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