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Natures Paul Keirn NATURES, SCIENCE & TRADITIONS, CONSOMMATION & SANTÉ

BOUTIQUE ORANGE DE BRIGNOLES : NULLE !

22 Août 2018 , Rédigé par Paul Keirn Publié dans #DEFENSE DES CONSOMMATEURS, #MIEUX CONSOMMER !

BOUTIQUE ORANGE DE BRIGNOLES : NULLE !

Avez-vous déjà testé une Boutique Orange ? C’est franchement à éviter ! Surtout à Brignoles. A moins que vous ne soyez scénariste, histoire de collecter des gags. Ou ethnologue ! Voire éthologue.
Premier point négatif : impossible de joindre la boutique Orange par téléphone : il faut y aller. Un comble pour un marchand de téléphones. Bon, c’est parti pour 25 minutes de route.

Déjà en juin dernier j’avais expérimenté cette boutique Orange de Brignoles (Var). Un vrai poème !
Au bout de vingt minutes, debout, à suivre la file d’attente, c’est enfin mon tour. Un grand type à l’air fatigué, style bipolaire, m’accueille. M’accueille, enfin si l’on peut dire : pas de bonjour, pas le moindre sourire, une tête de croque-mort au chômage et un « c’est pourquoi ? » pour toute convivialité.  Pas très commercial. Soit !

Je ne m’attends pas à des courbettes, évidemment, mais à un minimum de civilité, de gentillesse.  Je voudrais une puce pour mon Ipad et une autre pour ce smartphone de telle sorte qu’il fonctionne dans toute l’Europe. Silence… Puis un psychédélique « Quel est votre numéro de client ? »

Eh ben j’en sais rien ! Je lui précise que c’est pas le genre de truc que je passe des heures à mémoriser. Tenez vous bien : tel un répondeur vocal à choix multiples,  il répète sur le même ton neutre, abandonné depuis bien longtemps par les robots eux-mêmes : « Quel est votre numéro de client ? »… Waoo ! Ça doit être pour la caméra invisible ! 

Mais enfin, lui dis-je, qui se souvient de son numéro de client Orange ? Vous devez bien avoir d’autres moyens, d’autres critères, pour entrer dans votre base de données. Avec mon nom par exemple ! Ah oui ça marche. Évidemment. Pas un commentaire, pas un mot.
Bref, chez Orange, on se croirait au guichet de la Sécurité Sociale, face à des « bras cassés », des robots, pour qui le client c’est l’ennemi.

Alors, j’y retourne hier pour avoir un boîtier internet qui diffuse la wifi dans un lieu isolé. Ce qu’Orange appelle une Air box. En français, un hot spot !-)
Un charmant jeune homme,  peu rompu à des explications limpides, m’accueille : il y a 31 personnes avant vous.
31 personne qui attendent un boîtier Air box ! Ça va reporter de quinze jours non ? Ah non me dit-il des personnes qui attendent, ici. La fameuse file d’attente. Mais où sont-ils ? Je ne vois personne ! Ils sont allés faire des courses en attendant leur tour. Boooon, ok, si j’attends, mon tour ça sera à quelle heure ? Eh bien à 18H30. Je lui fait remarquer que c’est l’heure de la fermeture de la boutique ! Ah mais oui c’est vrai, ben alors ce sera demain, à quelle heure voulez-vous ? 10H00 c’est d’accord. Je reprends la route.

10H00 pile ce matin, j’entre. Le Manager, arborant fièrement son étiquette, est un homme d’un certain âge. Il est en train de servir une cliente. Sa box ne fonctionne pas. Il part vers le fond du magasin avec les éléments rétifs de la box Orange. Mais d’un pas lent, mais lent. Je ne parviendrais même pas à l’imiter. Il a dû s’entraîner c’est pas possible. J’ai envie de lui dire « te presse pas mon vieux on n’a que ça à faire » pendant que la file d’attente s’allonge. Heureusement que c’est climatisé, sinon il aurait fait une pause avant de revenir. Il revient. Et toujours à la même allure, à la limite de la provocation. Il me fixe du regard, me jaugeant sans doute. Ici, chez Orange, on a l’impression que le client est un emmerdeur. C’est à mon tour. Il consulte son ordinateur pour voir si j’ai bien rendez-vous. Il m’indique un siège au fond en me disant que l’on va s’occuper de moi. 

Une jeune femme employée s’apprête à aller chercher un client dans la file, négligeant ma présence. Je lui indique que, comme on dit, c’est à moi. Je voudrais un boîtier Airbox. Dix minutes passent en questions, explications, comparatifs. Normal. Ok, je choisis une solution. Alors, me dit-elle, il faut carte d’identité, RIB et un justificatif de domicile...que je n’ai pas. Ah il le faut c’est comme ça ! Et pourquoi pas une prise de sang, un doppler, un scanner, un extrait de casier judiciaire ?

Puisque c’est comme ça, je m’en vais.

Cela me rappelle l’expérience de l’année passée avec l’assistance téléphonique Orange, en contact avec une plate-forme téléphonique située sans doute à une dizaine de chameaux de Tombouctou : « Alors vous allez vérifier la prise de courant : à l’aide d’un couteau vous allez écarter les deux lamelles de cuivre de chaque broche de la prise de courant... ». Back to the future ! Nous revoilà dans les sixties. Ça ne s’invente pas. Au moins était-ce fait avec une grande gentillesse.

Bref, la boutique Orange de Brignoles est l’incarnation de la nullité. 
Et, vous l’aurez compris, ce n’est pas nouveau. Les employés se croient encore à l’époque de France Télécom, en position monopolistique, avec ces comportements dignes d’un guichet pénitentiaire. 

Comment conserver un client s’il n’a pu joindre sa boutique, a dû faire deux allers-retours (ici 80 Km) pour finalement se faire jeter. A l’occasion d’un simple coup de fil, voire d’un mail, on aurait pu me dire « n’oubliez pas de vous munir de... ». Non, rien. 
Pour une fois, je trouve que la concurrence a du bon.

J’y retourne cet après-midi, chez SFR, que je peux joindre par téléphone avant d’y aller. On ne me demande pas de justificatif de domicile et le produit tant désiré est en stock. The dream !
Il est tard maintenant, j’entends Seal sur Youtube. Mon hotspot fonctionne ! 
Comme tout le monde, j’abandonne la télé au profit de Netflix et de Youtube.

Mais ce qui est sûr c’est que je vais aussi abandonner Orange.

Paul KEIRN
 

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