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Gilets jaunes - JOUR 59 : Le Grand débat : notre seul espoir est désormais notre combat

16 Janvier 2019 , Rédigé par Paul KEIRN

Gilets jaunes - JOUR 59 : Le Grand débat : notre seul espoir est désormais notre combat

Autant dire que notre détermination est totale et que s’il décide de ne rien faire de nos cris, la colère sera au rendez-vous comme jamais auparavant. Une évidence que partagent déjà tous les observateurs. Participer ? Bien sûr, rien que pour faire la démonstration que Macron se moque de nos revendications.

Le « grand débat national » inauguré par Macron, à Bourgthéroulde le 15 janvier, est tout à fait significatif de ce qu’il réserve au contenu de nos cahiers de doléances. Voyons cela de plus près : Juste en passant on remarque que les maires n’ont fait valoir que leurs propres difficultés en tant que maires sans faire remonter toutes les doléances des ronds-points. Cela indique qu’à chaque niveau de « remontée » de l’information s’intercale les préoccupations de ceux qui parlent. Ça promet !

 

Ensuite, si Macron a tout écouté, il a ensuite passé 6 heures à démonter les arguments et les remarques des maires ! C’est exactement ce qu’il fera avec nos doléances. Était-ce une maladresse politique comme il en commet tant ? Était-ce une façon de nous montrer qu’il croît qu’il aura de toute façon le dernier mot ? Difficile à dire.

 

Mais ce qui est sûr, c’est qu’en lançant le « Grand débat », Macron tente de faire passer l’idée qu’il s’agit d’un « cadeau », d’un esprit d’ouverture de sa part, du style « allez oui on va vous écouter, librement ». Une sorte de cadeau final clôturant à ses yeux le mouvement des ronds-points et des actes du samedi, lui permettant ensuite de dire « Attention! Vous avez pu vous exprimer librement, maintenant ça suffit ». Il y a de cela dans sa démarche.

 

Le fait qu’il affirme dans la fameuse « lettre aux français » : « nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises » à propos de l’ISF dit tout. ISF à propos de laquelle il en a rajouté une couche devant les 600 maires. Pour nous le retour de l’ISF est non négociable : question de principe.

 

Le fait qu’il n’y ait aucune règle concernant l’usage de nos demandes finit d’annuler toute idée de compréhension de la vraie détermination qui nous anime. « Nous ne lâcherons rien » n’est pas seulement un slogan, c’est ancré en nous et cela ne bougera pas. Pas tant que tous les citoyens puissent vivre décemment, quelle que soit la situation de la personne. Il est inacceptable d’affirmer comme Macron l’a fait lors d’un dialogue impromptu :

 

"Une partie du traitement de la pauvreté est dans la personne en situation de pauvreté, en les considérant, en les responsabilisant, en les aidant à s'en sortir. Ils sont tous acteurs. Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser, car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent".

Sans la moindre humanité pour la masse des dépressifs, des victimes de burn-out ou de handicaps psychiques sociaux (phobies sociales). Vont-ils perdre leurs allocations ? Font-ils partie de celles et ceux qui déconnent ?

 

Et pendant ce temps là, autour de Bourgthéroulde, les gilets jaunes subissaient les gazeuses des CRS…

Autant dire que notre détermination est totale et que s’il décide de ne rien faire de nos cris, la colère sera au rendez-vous comme jamais auparavant. Une évidence que partagent déjà tous les observateurs.

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