Les gorges du Caramy
Pour un meilleur rendu, appuyer sur la touche F11 de votre clavier (pour revenir à la normale, il suffit d'appuyer à nouveau
sur la touche F11)
Plutôt que de faire un album, ce qui est bien mais sans commentaire, je préfère prendre plus de temps mais expliquer les choses. Alors voilà, toutes les photos sont en place, mais seulement
une dizaine est commentée. Je le mets quand même en ligne et je vais compléter jour après jour les commentaires de chaque photo. Quand ce sera fini, je mettrais un article pour faire lien.
Bonne balade à toutes et à tous.
LES GORGES DU CARAMY |
Les falaises enserrent les gorges du Caramy, une petite rivière qui traverse l'arrière-pays varois
d'ouest en est, traversant notamment Brignoles, une ville de moins de 20.000 habitants, à 40 km au nord de Toulon.
L'objectif était simple en apparence : remonter les gorges et rejoindre la ville de Mazaugues.
Sur le plan ci-dessous (intégration de Google maps centrée sur Tourves), il suffit de descendre au sud (bas de la carte. L'entrée des gorges
se situent au niveau de la mention "400m".
Explorer la carte avec Google maps
Tout commence avec la bonhommie d’une promenade familiale. Sur la carte IGN, il semble simple de parcourir les
gorges d’un bout à l’autre, de Tourves à Mazaugues. Deux à trois heures de marche tout au plus. Un parking a été aménagé non loin du début de la balade. A peu de distance : le pont
Romain.
Vu de côté, il fait relativement récent. Médiéval peut-être. Et pourtant il date de l'époque
romaine.
Les Romains savaient construire. Ce n’est pas une découverte, mais quand on pense que ce pont a près de 2000 ans, cela impressionne. Une fois sur le
pont, sans parapet, on s’aperçoit en fait qu’il n’est pas récent à son étroitesse :
La largeur du pont Romain fait environ trois mètres.
Les falaises qui entourent la gorge sont escarpées et rares doivent êtres les marcheurs qui s’y aventurent.
Encore que, un ami spéléo, qui le premier m’a parlé de cette gorge, a eu de bien curieuses surprises en
explorant le pied de ces falaises à la recherche d’entrées de grottes :plusieurs personnes vivent ici, au pied de ces falaises, en troglodytes !
Curieusement, ce joyau, où la nature est incroyablement
préservée, ne fait l’objet d’aucune promotion touristique.
Et à la réflexion, quand on connait les lieux, on a envie que les choses restent ainsi...
Le Caramy s’écoule ici avec lenteur. La flore et la faune semblent rayonner de joie ! Des truites de 25 à 30 cmnagent tranquillement. Des libellules bleu acier, des Calopterix virgo si j’ai bonne mémoire, volent partout. On croit rêver. Quand on pense que ce n’est au fond que la nature, telle qu’elle devrait être presque partout. Que déjà, au fond, on l’avait oublié. Notre capacité d’oubli est grande.
Voici une caloptérix virgo. Je vais chercher quelques photos qui montrent mieux qu'avec mon tout petit appareil ce bel insecte (vivement que j'ai un
zoom). J'ai trouvé ! Sur un site appelé moineau
de Paris . Le texte suivant et surtout une très belle illustration :
"Calopteryx virgo - Calopteryx vierge
Les animaux bleus sont rares ! Caloptérix en fait partie. Pourquoi est-elle bleue ? Je pense toujours à l'évolution en termes néo-darwiniens* : la roulette génétique qui fait apparaître une variation puis la sélection naturelle intervient. Un hasard sans cesse renouvelé mais qui doit survivre à "la dure loi de la nature", comme on dit. La variation est-elle adaptative ou condamnée. Va-t-elle donner un être plus adaptée que tous ses ancêtres et donc mieux diffuser ses gènes ou au contraire péricliter et disparaître ? Caloptérix a réussi. Pourquoi ? Le bleu y est-il pour quelque chose ou, plus vraisemblablement, fait-il partie d'un package génétique. Nous y reviendrons avec les papillons et les mites.
*On doit dire "néo" quand on fait intervenir la génétique au sujet de l'évolution des espèces, parce que Darwin ne pouvait pas connaître la génétique.
La balade continue, sans difficulté aucune. Après un passage assez glissant le long de la rivière...Il n'y a plus personne. C'est toujours étonnant de voir comment la première difficulté élimine 90% des personnes qui viennent profiter de la nature. Comme ces familles qui pique-niquent à 10 mètres du parking et 20 mètres de la route. Idem sur les plages : la répartition se fait selon la courbe de Gauss.
Massif calcaire, avec ces couches métamorphiques, c'est-à-dire des dépôts de coquillages compressés, de limons, de marnes. Des milliers de siècles nous contemplent.
Etranges ces racines ? Pas vraiment. Le Caramy entre souvent en crue. Les eaux montent de 1 à 2 mètres, ce qui balaye la couche de terre
superficielle, faisant apparaître les racines.
Une feuille de figuier.
Cette photo a été prise pour une seule raison : les dépôts de végétaux dans les branches. Elles indiquent le niveau de la dernière crue du
Caramy. Ici, environ deux mètres.
Petite pause, le chemin qui borde la Caramy disparait de plus en plus souvent. il faut alors marcher dans l'eau. Il est temps de s'équiper de
"méduses". C'est ainsi que j'appelle ces chaussures de plage avec de grosses pastilles en plastique sous la semelle ressemblant à des ventouses. Une petite famille passe : un couple, deux enfants
de 10-12 ans, de l'eau parfois jusqu'à la taille, ils descendent le cours d'eau. De 10 cm à 3 mètres sont les profondeurs rencontrées.
Pique-nique sur un banc de "galets".
vidéo
Un trop court moment de calme et de fraîcheur à déguster.
Pour un meilleur rendu, appuyer sur la touche F11 de votre clavier (pour revenir à la normale, il suffit d'appuyer à nouveau
sur la touche F11)
Plutôt que de faire un album, ce qui est bien mais sans commentaire, je préfère prendre plus de temps mais expliquer les choses. Alors voilà, toutes les photos sont en place, mais seulement
une dizaine est commentée. Je le mets quand même en ligne et je vais compléter jour après jour les commentaires de chaque photo. Quand ce sera fini, je mettrais un article pour faire lien.
Bonne balade à toutes et à tous.
LES GORGES DU CARAMY |
Les
falaises enserrent les gorges du Caramy, une petite rivière qui traverse l'arrière-pays varois d'ouest en est, traversant notamment Brignoles, une ville de moins de 20.000 habitants, à 40 km au
nord de Toulon.
L'objectif était simple en apparence : remonter les gorges et rejoindre la ville de Mazaugues.
Tout commence avec la bonhommie d’une promenade familiale. Sur la carte IGN, il semble simple de parcourir les
gorges d’un bout à l’autre, de Tourves à Mazaugues. Deux à trois heures de marche tout au plus. Un parking a été aménagé non loin du début de la balade. A peu de distance : le pont
Romain.
Vu de côté, il fait relativement récent. Médiéval peut-être. Et pourtant il date de l'époque
romaine.
Les Romains savaient construire. Ce n’est pas une découverte, mais quand on pense que ce pont a près de 2000 ans, cela impressionne. Une fois sur le
pont, sans parapet, on s’aperçoit en fait qu’il n’est pas récent à son étroitesse :
La largeur du pont Romain fait environ trois mètres.
Les falaises qui entourent la gorge sont escarpées et rares doivent êtres les marcheurs qui s’y aventurent.
Encore que, un ami spéléo, qui le premier m’a parlé de cette gorge, a eu de bien curieuses surprises en
explorant le pied de ces falaises à la recherche d’entrées de grottes :plusieurs personnes vivent ici, au pied de ces falaises, en troglodytes !
Curieusement, ce joyau, où la nature est incroyablement
préservée, ne fait l’objet d’aucune promotion touristique.
Et à la réflexion, quand on connait les lieux, on a envie que les choses restent ainsi...
Le Caramy s’écoule ici avec lenteur. La flore et la faune semblent rayonner de joie ! Des truites de 25 à 30 cmnagent tranquillement. Des libellules bleu acier, des Calopterix virgo si j’ai bonne mémoire, volent partout. On croit rêver. Quand on pense que ce n’est au fond que la nature, telle qu’elle devrait être presque partout. Que déjà, au fond, on l’avait oublié. Notre capacité d’oubli est grande.
Voici une caloptérix virgo. Je vais chercher quelques photos qui montrent mieux qu'avec mon tout petit appareil ce bel insecte (vivement que j'ai un
zoom). J'ai trouvé ! Sur un site appelé moineau
de Paris . Le texte suivant et surtout une très belle illustration :
"Calopteryx virgo - Calopteryx vierge
Les animaux bleus sont rares ! Caloptérix en fait partie. Pourquoi est-elle bleue ? Je pense toujours à l'évolution en termes néo-darwiniens* : la roulette génétique qui fait apparaître une variation puis la sélection naturelle intervient. Un hasard sans cesse renouvelé mais qui doit survivre à "la dure loi de la nature", comme on dit. La variation est-elle adaptative ou condamnée. Va-t-elle donner un être plus adaptée que tous ses ancêtres et donc mieux diffuser ses gènes ou au contraire péricliter et disparaître ? Caloptérix a réussi. Pourquoi ? Le bleu y est-il pour quelque chose ou, plus vraisemblablement, fait-il partie d'un package génétique. Nous y reviendrons avec les papillons et les mites.
*On doit dire "néo" quand on fait intervenir la génétique au sujet de l'évolution des espèces, parce que Darwin ne pouvait pas connaître la génétique.
La balade continue, sans difficulté aucune. Après un passage assez glissant le long de la rivière...Il n'y a plus personne. C'est toujours étonnant de voir comment la première difficulté élimine 90% des personnes qui viennent profiter de la nature. Comme ces familles qui pique-niquent à 10 mètres du parking et 20 mètres de la route. Idem sur les plages : la répartition se fait selon la courbe de Gauss.
Massif calcaire, avec ces couches métamorphiques, c'est-à-dire des dépôts de coquillages compressés, de limons, de marnes. Des milliers de siècles nous contemplent.
Etranges ces racines ? Pas vraiment. Le Caramy entre souvent en crue. Les eaux montent de 1 à 2 mètres, ce qui balaye la couche de terre
superficielle, faisant apparaître les racines.
Une feuille de figuier.
Cette photo a été prise pour une seule raison : les dépôts de végétaux dans les branches. Elles indiquent le niveau de la dernière crue du
Caramy. Ici, environ deux mètres.
Petite pause, le chemin qui borde la Caramy disparait de plus en plus souvent. il faut alors marcher dans l'eau. Il est temps de s'équiper de
"méduses". C'est ainsi que j'appelle ces chaussures de plage avec de grosses pastilles en plastique sous la semelle ressemblant à des ventouses. Une petite famille passe : un couple, deux enfants
de 10-12 ans, de l'eau parfois jusqu'à la taille, ils descendent le cours d'eau. De 10 cm à 3 mètres sont les profondeurs rencontrées.
Pique-nique sur un banc de "galets".
vidéo
Un trop court moment de calme et de fraîcheur à déguster.
Tout commence avec la bonhommie d’une promenade familiale. Sur la carte IGN, il semble simple de parcourir les
gorges d’un bout à l’autre, de Tourves à Mazaugues. Deux à trois heures de marche tout au plus. Un parking a été aménagé non loin du début de la balade. A peu de distance : le pont
Romain.
Vu de côté, il fait relativement récent. Médiéval peut-être. Et pourtant il date de l'époque
romaine.
Les Romains savaient construire. Ce n’est pas une découverte, mais quand on pense que ce pont a près de 2000 ans, cela impressionne. Une fois sur le
pont, sans parapet, on s’aperçoit en fait qu’il n’est pas récent à son étroitesse :
La largeur du pont Romain fait environ trois mètres.
Les falaises qui entourent la gorge sont escarpées et rares doivent êtres les marcheurs qui s’y aventurent.
Encore que, un ami spéléo, qui le premier m’a parlé de cette gorge, a eu de bien curieuses surprises en
explorant le pied de ces falaises à la recherche d’entrées de grottes :plusieurs personnes vivent ici, au pied de ces falaises, en troglodytes !
Curieusement, ce joyau, où la nature est incroyablement
préservée, ne fait l’objet d’aucune promotion touristique.
Et à la réflexion, quand on connait les lieux, on a envie que les choses restent ainsi...
Le Caramy s’écoule ici avec lenteur. La flore et la faune semblent rayonner de joie ! Des truites de 25 à 30 cmnagent tranquillement. Des libellules bleu acier, des Calopterix virgo si j’ai bonne mémoire, volent partout. On croit rêver. Quand on pense que ce n’est au fond que la nature, telle qu’elle devrait être presque partout. Que déjà, au fond, on l’avait oublié. Notre capacité d’oubli est grande.
Voici une caloptérix virgo. Je vais chercher quelques photos qui montrent mieux qu'avec mon tout petit appareil ce bel insecte (vivement que j'ai un
zoom). J'ai trouvé ! Sur un site appelé moineau
de Paris . Le texte suivant et surtout une très belle illustration :
"Calopteryx virgo - Calopteryx vierge
Les animaux bleus sont rares ! Caloptérix en fait partie. Pourquoi est-elle bleue ? Je pense toujours à l'évolution en termes néo-darwiniens* : la roulette génétique qui fait apparaître une variation puis la sélection naturelle intervient. Un hasard sans cesse renouvelé mais qui doit survivre à "la dure loi de la nature", comme on dit. La variation est-elle adaptative ou condamnée. Va-t-elle donner un être plus adaptée que tous ses ancêtres et donc mieux diffuser ses gènes ou au contraire péricliter et disparaître ? Caloptérix a réussi. Pourquoi ? Le bleu y est-il pour quelque chose ou, plus vraisemblablement, fait-il partie d'un package génétique. Nous y reviendrons avec les papillons et les mites.
*On doit dire "néo" quand on fait intervenir la génétique au sujet de l'évolution des espèces, parce que Darwin ne pouvait pas connaître la génétique.
La balade continue, sans difficulté aucune. Après un passage assez glissant le long de la rivière...Il n'y a plus personne. C'est toujours étonnant de voir comment la première difficulté élimine 90% des personnes qui viennent profiter de la nature. Comme ces familles qui pique-niquent à 10 mètres du parking et 20 mètres de la route. Idem sur les plages : la répartition se fait selon la courbe de Gauss.
Massif calcaire, avec ces couches métamorphiques, c'est-à-dire des dépôts de coquillages compressés, de limons, de marnes. Des milliers de siècles nous contemplent.
Etranges ces racines ? Pas vraiment. Le Caramy entre souvent en crue. Les eaux montent de 1 à 2 mètres, ce qui balaye la couche de terre
superficielle, faisant apparaître les racines.
Une feuille de figuier.
Cette photo a été prise pour une seule raison : les dépôts de végétaux dans les branches. Elles indiquent le niveau de la dernière crue du
Caramy. Ici, environ deux mètres.
Petite pause, le chemin qui borde la Caramy disparait de plus en plus souvent. il faut alors marcher dans l'eau. Il est temps de s'équiper de
"méduses". C'est ainsi que j'appelle ces chaussures de plage avec de grosses pastilles en plastique sous la semelle ressemblant à des ventouses. Une petite famille passe : un couple, deux enfants
de 10-12 ans, de l'eau parfois jusqu'à la taille, ils descendent le cours d'eau. De 10 cm à 3 mètres sont les profondeurs rencontrées.
Pique-nique sur un banc de "galets".
vidéo
Un trop court moment de calme et de fraîcheur à déguster.