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Natures Paul Keirn NATURES, SCIENCE & TRADITIONS, CONSOMMATION & SANTÉ

FUKUSHIMA - France : Communiqué de la CGT Mines-Énergie - 13 avril 2011

4 Mai 2011 , Rédigé par Paul Keirn Publié dans #ENVIRONNEMENT MONDIAL

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Pour le gouvernement,

l'exposition aux rayonnements ionisants

n'est plus cancerogène !...

Communiqué de la CGT Mines-Énergie

 

"Le 13 avril 2011

Pour le gouvernement, l'exposition aux rayonnements ionisants n'est plus cancerogène !

Farce de très mauvais goût

SURREALISTE : En plein débat sur les risques liés au Nucléaire après la catastrophe de FUKUSHIMA, le gouvernement vient de retirer du décret « Pénibilité » l'exposition aux rayonnements ionisants de la liste des risques, ouvrant droit à une possibilité de départ en retraite anticipée pour les travailleurs exposés.

Pourtant, lors de la consultation pour avis de la Commission Accident du Travail - Maladies Professionnelles de la Sécurité sociale le 23 février dernier, cette exposition figurait bien dans la liste des facteurs de pénibilité susceptibles d'ouvrir droit à un départ anticipé en retraite pour les travailleurs concernés.

Ainsi, en conséquence, les travailleurs du Nucléaire sont mis à l'écart d'une disposition valable pour toutes les expositions professionnelles à des cancérogènes alors que leur risque de développer un cancer est supérieur au risque encouru par ceux qui sont exposés à d'autres cancérogènes dans le cadre de leur travail.

EN EFFET : Toutes les données épidémiologiques montrent que l'exposition aux rayonnements ionisants, respectant les limites des normes professionnelles, présente des risques de cancer et de leucémies supérieurs à ceux que représente l'exposition aux autres substances cancérogènes, prises elles aussi dans les limites des normes d'expositions professionnelles.

Par exemple, un travailleur soumis annuellement à la « dose maximale admissible » (20mSv/an) présentera à l'issue de sa carrière un risque de cancer dix fois supérieur à celui d'un travailleur exposé à l'amiante dans les mêmes limites réglementaires.

Ecarter les travailleurs du Nucléaire des dispositions en faveur de la pénibilité alors que les risques qu'ils encourent en matière de cancers sont encore plus grands que dans les autres industries, est un non sens social, une injustice flagrante.

Il ne peut être que la conséquence d'un formidable lobbying exercé par les industriels du Nucléaire au moment même où le monde entier s'interroge sur la santé de ces travailleurs qui interviennent actuellement sur le Site de FUKUSHIMA.

320.000 salariés en France sont exposés aux rayonnements ionisants dans le cadre de leur activité professionnelle. Les salariés du Nucléaire représentent 47% de la population ayant pris une dose supérieure à 1 mSV alors qu’ils ne représentent « que » 20% des salariés exposés. Parmi eux, ce sont en particulier les sous‐traitants qui enregistrent 80% de la totalité des doses prises et qui sont soumis aux plus fortes expositions.

LA CGT EXIGE DU GOUVERNEMENT QU’IL REINTEGRE DANS CE DECRET L’EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS IONISANTS TEL QUE CELA ETAIT PREVU DANS LE PROJET DE DECRET SOUMIS AUX PARTENAIRES SOCIAUX.

EXPLICATIONS :

Les dernières données épidémiologiques fournies par l'INSERM (janvier 2010) sur les sous‐traitants indiquent que l'excès de risque relatif1 (ERR) est de 1,54 pour les salariés ayant reçu une dose de 100 mSV alors qu'il est de 1, 35 dans les industries chimiques ou 1,25 dans le BTP pour toute la carrière professionnelle2.

Or, à la fin de leur carrière professionnelle, les sous‐traitants du Nucléaire peuvent facilement atteindre les 400 ou 500 mSV !

Ils peuvent même aller jusqu'à 800 mSV (20 mSV/an pendant 40 ans) puisque c'est là le « risque acceptable ». Selon les données épidémiologiques du CIRC3 (sur 407.000 travailleurs du Nucléaire dans 15 pays), le risque à cette dose cumulée carrière serait alors de 12% de surmortalité par rapport à une population non exposée. C'est 2 fois supérieur au risque que la CIPR4 avait calculé à partir des survivants d'Hiroshima.

Les trois catégories les plus exposés sont : le médical 62%, l'industrie (non nucléaire) 10,5% et le Nucléaire 20% (industriel et armement). Le reste est le secteur de la recherche et les transports aériens

Les activités médicales représentent 19,6% de la dosimétrie collective, l'industrie non nucléaire 18,2%, le Nucléaire représente 26,1%.

Mais si l’on ne regarde que ceux qui ont pris une dose supérieure à 1 mSV, alors les salariés du Nucléaire représentent 47% de la population ayant pris une dose supérieure à 1 mSV (alors qu’ils ne représentent « que » 20% des salariés exposés) Et dans le Nucléaire: 6,3% des sous‐traitants ont pris une dose supérieure à 6 mSV ; ils sont 0,4% chez les  agents EDF et 0,7% dans le secteur médical

Communiqué de la CGT Mines-Énergie

Le 13 avril 2011"

 

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