FUKUSHIMA - 16 avril 2011 - Quoi de neuf N°23 - Dernières nouvelles - NATURE(S)
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En relisant les billets de la semaine (et puisque les rédactions occidentales somnolent un peu ce matin) je me faisais la réflexion suivante qui, peut-être banale, mérite cependant d'être soulignée : le nucléaire aura vraiment été l'énergie la plus pourrie qui soit depuis que l'espèce humaine est sur Terre. D'un bout à l'autre de la chaîne, de l'extraction aux déchets, elle génère plus de misère et de mort qu'aucune autre. Et surtout dans la durée.
L'extraction d'AREVA au Niger où les populations sont contaminées à qui mieux mieux, sans oublier les polynésiens ; les employés des centrales et notamment les sous-traitants contaminés en silence, des rejets permanents autorisés, des déchets qu'on ne sait pas traiter et qu'on lègue aux générations futures. Et, doucement, tranquillement, une pollution radioactive croissante qui va peut-être, banalement, s'intégrer à nos modes de vie. Nos petits-enfants auront encore de quoi nous maudire. Alors, il faut agir, maintenant.
Mieux que je saurais le dire, l'article ci-dessus donne la mesure de l'enjeu. (A cet après-midi pour les news).
Dans Le Monde du 3-4 avril 2011 Michel Rocard et les philosophes Dominique Bourg et Floran Augagneur ont signé un texte titré "Le genre humain, menacé".
Résumé.
"La démocratie sera la première victime de l’altération des conditions universelles d’existence que nous sommes en train de programmer. Les catastrophes écologiques qui se préparent à l’échelle mondiale dans un contexte de croissance démographique, les inégalités dues à la rareté locale de l’eau, la fin de l’énergie bon marché, la raréfaction de nombre de minéraux, la dégradation de la biodiversité, l’érosion et la dégradation des sols, les événements climatiques extrêmes… produiront les pires inégalités entre ceux qui auront les moyens de s’en protéger, pour un temps, et ceux qui les subiront. Elles ébranleront les équilibres géopolitiques et seront sources de conflits. Parce que nos démocraties n’auront pas été capables de se prémunir de leurs propres excès, elles risquent de basculer dans l’état d’exception et de céder aux dérives totalitaristes.
Lorsque l’effondrement de l’espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l’urgence n’aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l’Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice. Pour s’être heurtées aux limites physiques, les sociétés seront livrées à la violence des hommes. Nul ne peut contester a priori le risque que les démocraties cèdent sous de telles menaces.
Les enjeux, tant pour la gouvernance internationale et nationale que pour l’avenir macroéconomique, sont de nous libérer du culte de la compétitivité, de la croissance qui nous ronge et de la civilisation de la pauvreté dans le gaspillage. Si nous n’agissons pas promptement, c’est à la barbarie que nous sommes certains de nous exposer. Pour cette raison, répondre à la crise écologique est un devoir moral absolu. Les ennemis de la démocratie sont ceux qui remettent à plus tard les réponses aux enjeux et défis de l’écologie."
News
TSR.ch (Télévision Suisse Romande)
Une nouvelle fuite d'iode a été mesurée dans de l'eau de mer au large de la centrale de Fukushima
16 avril 2011 21:17
Les niveaux de radioactivité ont fortement grimpé dans l'eau de mer au large de la centrale nucléaire de Fukushima, faisant présager de nouvelles fuites, a annoncé le gouvernement nippon. Cette annonce est intervenue après une réplique de magnitude 5,9 qui a secoué le Japon samedi matin. Les niveaux d'iode-131 sont montés jusqu'à 6500 fois le seuil normalement autorisé. Cette hausse pourrait avoir été causée par l'installation vendredi de panneaux d'acier pour contenir la radioactivité. L'opération aurait agité temporairement des eaux stagnantes. La radioactivité de l'iode est toutefois très courte.
Questionscritiques.free.fr - ASIA Times Online - 16.04
La crise nucléaire japonaise se mondialise
Par Victor Kotsev
Asia Times Online, 16 avril 2011
article original : "Japan nuclear crisis goes global"
Tandis qu’un environnement inhabitable s’étend au cœur-même du Japon, les radiations se répandent dans le monde entier. Le combat désespéré pour faire redémarrer les systèmes de refroidissement des réacteurs mis hors d’usage, afin d’en reprendre le contrôle, ne produit pratiquement aucun résultat et est entouré d’incertitudes.
.../...
En général, alors que les autorités de la plupart des pays continuent d’insister sur le fait qu’il n’y a aucun risque par rapport aux retombées radioactives, des rapports indiquant le contraire arrivent de la part de sources de plus en plus nombreuses. Il est important d’éviter la panique, soulignent les accusateurs les plus respectés, mais il est également important de prendre des précautions comme éviter certains produits et passer à une alimentation qui met l’accent sur le bas de la chaîne alimentaire.
MAXISCIENCES (extraits)
Tchernobyl : les sangliers d'Autriche sont toujours
contaminés par les rejets radiocatifs
Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, les sangliers autrichiens sont toujours contaminés par les retombées radioactives, assure une association écologiste. En raison de son alimentation, l'espèce est particulièrement touchée par la persistance du césium 137 dans l'environnement.
Si vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, le niveau de césium radioactif a été réduit de moitié, il "affiche des niveaux encore trop élevés", dénonce l'association. Les sangliers font partie des espèces animales les plus touchées, encore aujourd'hui, par les retombées radioactives, et ce en raison de leur alimentation. Le césium est la principale source de contamination de la chaîne alimentaire. L'élément se fixe lentement dans le sol par les minéraux, et contamine alors les feuilles, les racines, et les champignons dont se nourrit le gibier. Considérée comme moyenne, la période de radioactivité du césium 137 est de trente ans.
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