FUKUSHIMA - 14 avril 2011 - Quoi de neuf N°21 - Dernières nouvelles - Nature(s)
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MISE A JOUR DE 10H30 - TENDANCE : en plein brouillard !...
DEMAIN
Dès demain, si l'actu le permet, nous étudierons les "faibles doses" de radioactivité, celles qu'on nous dit "ne présenter aucun danger", juste sous le seuil légal. Le même seuil qui d'année en année baisse...Ce qui paraît auourd'hui le plus insidieux c'est précisément toutes ces doses "acceptables" qui s'accumulent, qui se banalisent. Entre les autorisations de rejets accordées aux centrales, les déchets qui se baladent un peu partout, les déchets radioactifs inclus dans le bitume des routes, les radiations naturelles, les nuages russe et japonais. Il me semble que tout cela commence à faire beaucoup...
TF1 News (lci.tf1.fr) - 7H32 - D'après agence
Fukushima : les "liquidateurs" ont un sérieux problème
Plus question d'utiliser de l'eau pour refroidir les réacteurs : leur arrosage intensif a provoqué l'accumulation de 60.000 tonnes d'eau radioactive, dont les techniciens ne savent que faire. Le problème est donc double : trouver d'autres méthodes de refroidissement, et évacuer l'eau irradiée.
RTL INFO
Greenpeace revient du Japon: les résultats sont mauvais ou inconnus - Jan Vandeputte de Greenpeace, au micro de Samuel Ledoux pour RTL : "On a pu constater des choses, mais il y en a encore plus qu’on ne sait pas. A plus longue distance, au-delà de 60 km, on n’a vraiment aucune idée des risques qu’encourent les gens là-bas. Pour l’agriculture, on a fait des échantillons chez les fermiers qui nous demandent s’ils peuvent planter du riz le mois prochain. Or, à l’heure actuelle on n’a pas de réponse. Dans la zone la plus affectée, les gens sont très critiques à propos de Tepco et du gouvernement. Ils se sentent vraiment abandonnés",a-t-il indiqué.
... A SUIVRE
S'il y a à suivre ! Il faut dire que tout le monde est dans l'expectative. Comme hier, on attend l'info, on sait que tout est en "stand by", que rien ne s'est arrangé et que - espérons-le - rien ne s'est dégradé. Attendons que le brouillard se lève. Mais en attendant quelques documents précis nous concernent :
A quelle sauce radioactive allons-nous manger ? Dans le maquis des lois et directives communautaires le document essentiel est visible ci-dessous (cliquer l'icone pdf). Des dix sept pages de ce doc, on peut assembler les tableaux ci-dessous, en espérant qu'on n'en aura pas besoin !
Quelques remarques. L'unité de mesure sera le Becquerel/kilo ou /litre, noté Bq/k ou Bq/l.
"RÈGLEMENT (EURATOM) DU CONSEIL fixant les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive pour les denrées alimentaires et les aliments pour bétail après un accident nucléaire ou dans toute autre situation d'urgence radiologique"
Textes adoptés | |
Mardi 15 février 2011 - Strasbourg |
Après avoir consulté l'IRSN, les mesures qui sont faites sont en Bq par kilo de "cendres" d'un aliment. Ensuite, on "rajoute" l'eau pour avoir une évaluation des Bq par Kilo de matière fraîche. Question , peut-être naïve (mais peut-être pas tant que ça) : et si l'eau était radioactive ? Evaporée ? Autre question. On voit un petit 6, ci-dessus, indiquant que le Carbone 14 et le Potassium 40 ne sont pas compris dans ce groupe ! Pourquoi ?
Alain BURIDANT, un lecteur de NATURE(S), répond : ce sont des isotopes gazeux. Ils ne peuvent de ce fait être inclus dans les analyses de matière fraîche.
Nous verrons ces prochains jours, les rapports entre Becquerels et Sieverts, ce qui n'a rien d'évident, pour mieux évaluer les risques pour la santé. Nous reviendrons également sur ces seuils de dangerosité. Il est évident qu'on ne peut pas se contenter d'entendre et d'admettre qu'à 124 Bq/l on peut boire du lait et à 126 Bq/l on ne peut pas. A 126, c'est dangereux ; à 124 c'est admissible. Evidemment pas d'accord. C'est cette zone en-dessous des seuils légaux qu'il faut explorer. Quels sont les modèles possibles sous ces seuils ? Un dangerosité toujours proportionnelle ? Avant de donner ici la réponse, on constate historiquement que tous les seuils sont d'année en année revus à la baisse !...Ce qui n'a rien de rassurant.
Et si une de nos centrales fukushimise ? Que se passe-t-il ? Il suffit de consulter les plans d'urgence pour mieux comprendre (sachant que tout n'est pas dit clairement, mais la recherche continue sur le plan OrsecRad, toujours introuvable) :
LE SITE DU JOUR
Quand les sous-traitants-sur-exposés se révoltent
Très bon article dans
LA CROIX
.../..."Quand il y a de la dose à prendre, c'est pour nous"
« Là où les tâches sont les plus dangereuses, ce sont les sous-traitants qui interviennent, explique Philippe Billard, militant CGT chez Endel. Alors, quand il y a de la dose à prendre, c’est pour nous. » Sur les sites nucléaires d’EDF, « tous les intervenants, qu’ils soient salariés d’entreprises extérieures ou d’EDF, disposent des mêmes conditions de travail », rétorque l’entreprise publique.
Mêmes formations obligatoires et mêmes tenues de protection. Chaque salarié est ainsi équipé de dosimètres destinés à mesurer l’exposition aux rayons ionisants, la dose maximale autorisée étant de 20 millisieverts (mSv) par an. Or, ajoute EDF « le nombre d’intervenants exposés au-dessus des 20 mSv/an est passé de 1 200 en 1992 à huit en 1999. Aucun n’a dépassé les 18 mSv depuis 2004. »
« Si on connaît les effets des fortes doses sur l’organisme, il est faux de dire que les petites doses sont sans danger, affirme la sociologue Annie Thébaud-Mony, directrice de recherches honoraire à l’Inserm. En 2005, une étude américaine a d’ailleurs montré qu’il y avait une surmortalité par cancers dès 19 mSv. »
Gilles Raynaud en sait quelque chose. L’an dernier, il a assisté à l’enterrement d’un collègue de 48 ans, décédé des suites d’un cancer des poumons qui avait été repéré comme maladie professionnelle. Mais l’origine professionnelle de ce genre de maladie reste encore difficile à prouver.
Pour un statut des salariés du nucléaire
« En réalité, beaucoup de salariés sous-traitants n’ont pas accès à leur dosimétrie réelle », reprend Annie Thébaud-Mony. Car si les dosimètres détectent l’exposition aux rayons, en cas d’ingestion de poussières radioactives, la mesure de la dose se complique.
« Si on connaît les effets des fortes doses sur l’organisme, il est faux de dire que les petites doses sont sans danger, affirme la sociologue Annie Thébaud-Mony, directrice de recherches honoraire à l’Inserm. En 2005, une étude américaine a d’ailleurs montré qu’il y avait une surmortalité par cancers dès 19 mSv. »
A lire in extenso
LIBERATION
Nucléaire, royalties, primaire: Hulot s'explique. L'ex-animateur d'Ushuaïa, qui s'est déclaré hier candidat, a assuré qu'il passerait par la case primaire d'Europe Ecologie-les Verts. Il joue aussi la transparence sur ses revenus.
http://www.liberation.fr/politiques/01012331722-nucleaire-royalties-primaire-hulot-s-explique
UN LIVRE : ATOMIK PARK
Où en sommes-nous de l'impact sanitaire du nucléaire ? Qui peut-on croire, après l'affaire du nuage de Tchernobyl, après le sang contaminé, après la vache folle ? Quel bilan peut-on faire de soixante ans de nucléaire en Europe, au plan sanitaire et au plan politique ?
Jean-Philippe Desbordes, journaliste d'investigation, travaille depuis 1994 sur le nucléaire civil et militaire, dans et à l'extérieur de l'hexagone. Il a réalisé une dizaine de documentaires sur cette question brûlante pour les télévisions publiques.
Atomic Park est une enquête menée dans la plus pure tradition du journalisme d'investigation à la française, un livre d'aventure dans les coulisses de la raison nucléaire des États occidentaux où informateurs secrets et documents se recoupent et se rejoignent pour une même quête de vérité.
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