Disparition des abeilles : la fin des haricots !
"Les abeilles ne font pas uniquement du miel. Elles sont une humble et gigantesque force de travail, pollinisant 80 % des plantes à fleurs sur terre, et près de 90 % des plantes que nous cultivons. Il n'existe aucune alternative, ni technique, ni scientifique, pour les remplacer" (Pollinis)
"Si l'abeille venait à disparaître, l'Homme n'aurait plus que quelques années à vivre" (A. Einstein)
LE RESEAU POLLINIS COMMUNIQUE :
source du communiqué :via email POLLINIS <info@pollinis.org>
Madame, Monsieur,
Nous avons une occasion unique de stopper la disparition dramatique de millions d'abeilles, mais tout repose sur votre député.
Demandez-lui dès maintenant de signer la proposition parlementaire contre les insecticides tueurs d'abeilles.
Pour préserver les pollinisateurs et la biodiversité.
Le phénomène de disparition des abeilles est en train de prendre un tour dramatique.
Les derniers chiffres de l'Institut de recherches publiques FranceAgrimer, dépendant directement du Ministère de l'Agriculture, sont effarants :
Plus de 1 000 colonies d'abeilles sont décimées en France... CHAQUE JOUR !
En seulement 6 ans, le nombre d'apiculteurs aurait chuté de plus de 40 % ! Et ce serait « directement corrélé à la disparition des abeilles » d'après France Agrimer 1.
C'est une véritable révolution silencieuse et tragique que nous sommes en train de vivre.
La majeure partie de ce que nous cultivons aujourd'hui et consommons au quotidien est en danger : tomates, courgettes, melon, pastèque, fraises, pommes, abricots, cassis, mûres, choux, oignons, poivrons, poireaux, persil, tournesol...
Les abeilles ne font pas uniquement du miel. Elles sont une humble et gigantesque force de travail, pollinisant 80 % des plantes à fleurs sur terre, et près de 90 % des plantes que nous cultivons. Il n'existe aucune alternative, ni technique, ni scientifique, pour les remplacer 2.
Sans elles, c'est l'alimentation de toute la population qui est menacée ! Sans parler de millions d'espèces d'insectes, d'oiseaux et de mammifères qui dépendent directement de ces plantes pour se nourrir.
Ce déclin catastrophique des abeilles est un phénomène complexe. Mais parmi les multiples facteurs qui joueraient un rôle dans cette hécatombe, il y en a un – majeur, décisif – qui est aujourd'hui clairement identifié et dénoncé par plus d'une quarantaine d'études scientifiques menées à travers le monde depuis plus de dix ans 3.
Il s'agit d'un groupe d'insecticides utilisés massivement sur les cultures : les néonicotinoïdes.
Ce sont des variétés de pesticides systémiques, c'est-à-dire qu'ils sont mis sur la graine de la plante, et lorsque celle-ci poussera, elle suintera des composants chimiques à forte dose qui ne laissent aucune chance aux insectes quels qu'ils soient.
Les hécatombes ont commencé, et progressivement augmenté dans les années qui ont suivi l'apparition de ces nouveaux pesticides sur le marché, dans les années 1990. Et les populations d'abeilles augmentent là où ces produits ont été interdits.
Les preuves à charge contre ces pesticides ultra-nocifs sont accablantes, et pourtant...
Sous la pression des grands groupes agrochimiques, Bayer, Syngenta, Dow Chemical ou Monsanto, ils continuent à être autorisés, commercialisés et utilisés massivement dans les champs, - tuant ainsi des millions d'abeilles chaque année 4.
C'est pour couper court à cette situation dramatique que la députée Laurence Abeille (la bien-nommée !) a déposé une proposition de résolution pour interdire immédiatement les pesticides néonicotinoïdes dangereux pour les abeilles.
Si cette résolution était adoptée par l'Assemblée Nationale, des millions d'abeilles seraient sauvées, permettant ainsi la préservation de l'écosystème et de l'alimentation des générations futures 5.
Plusieurs de ses collègues soutiennent déjà l'initiative de Laurence Abeille, mais si nous ne faisons pas immédiatement et massivement pression sur les députés pour qu'ils co-signent cette proposition, elle sera rejetée.
De leur côté, les lobbys de l'industrie des pesticides sentent l'étau se resserrer. Et ils font des pieds et des mains pour que leurs produits continuent à être vendus : ils brandissent de pseudos arguments scientifiques pour prouver qu'on n'a pas d'autre choix que d'utiliser leurs poisons, ils prédisent des licenciements massifs si leurs produits étaient interdits...
Ils sont en passe de bloquer la proposition de Laurence Abeille à l'Assemblée Nationale.
C'est pour cela que je vous demande d'interpeller dès à présent le député de votre circonscription, afin de lui demander de cosigner cette proposition de résolution.
C'est très simple, il vous suffit de suivre ce lien :
http://www.pollinis.org/petitions/proposition_Laurence_Abeille.php
Et s'il vous plaît, transmettez cet email à vos contacts pour leur demander de faire pression à leur tour sur leur député pour qu'il co-signe la proposition de résolution pour mettre fin à cette hécatombe.
Pour peser dans la balance face aux multinationales agrochimiques, la mobilisation doit être massive. Il faut que chaque député reçoive des milliers de messages provenant de citoyens électeurs de sa circonscription.
Nous devons donner le plus d'ampleur possible à cette action primordiale (ce n'est pas tous les jours qu'une députée se positionne aussi franchement dans le combat pour sauver les abeilles !).
C'est pour cela que toute l'équipe de Pollinis a travaillé d'arrache-pied pour recenser les noms, les emails et les circonscriptions de chacun des 577 députés qui siègent à l'Assemblée nationale, pour que vous n'ayez plus qu'à mettre votre nom et qu'un email soit envoyé directement à votre député.
Envoyez votre lettre à votre député
http://www.pollinis.org/petitions/proposition_Laurence_Abeille.php
Et s'il vous plaît, juste après avoir signé, transmettez cet email à vos amis pour qu'ils interpellent eux aussi leur député. Seule une mobilisation massive des citoyens pourra décider les députés de tous bords politiques à cosigner cette proposition de résolution.
Je compte sur vous !
Merci d'avance,
Nicolas Laarman
Délégué général - Pollinis
Conservatoire des Fermes et de la Nature
SOURCES ET COMPLÉMENT D'INFORMATIONS :
(1) FranceAgrimer – Etablissement National des Produits de l'Agriculture et de la Mer :
Audit économique de la filière apicole française – Septembre 2012
(2) Global Honey Bee Colony Disorders and Other Threats to Insect Pollinators :
PNUE : les abeilles menacées d'extinction, l'humanité met en cause son avenir : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=24688#.UP2311HWnrk
(3) 47 études qui condamnent les néonicotinoïdes : http://www.pollinis.org/spip.php?page=article&id_article=74
(4) Le futur des abeilles est-il entre les mains du lobby des pesticides - Corporate Europe Observatory, European Beekeeping Coordination - Novembre 2010 : http://bee-life.eu/fr/doc/151/
(5) Assemblée Nationale – N° 300 : Proposition de résolution relative à la préservation des insectes pollinisateurs et à un moratoire sur les pesticides de la famille des néonicotinoïdes et des phénylpyrazoles : http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion0300.asp
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