TRUMP libère...la pollution industrielle !

Pig on the loose (cochon en liberté)

L'EPA abandonne sa mission de surveillance des pollutions industrielles

Un mémorandum interne de l'Agence de Protection de l'Environnement américaine marque un tournant radical dans la politique de contrôle des pollutions, privilégiant désormais la croissance économique à la protection environnementale.

Qui : L'Agence de Protection de l'Environnement (EPA), sous la direction de Lee Zeldin

Quoi : Abandon des contrôles systématiques sur les sites industriels polluants

Où : États-Unis

Quand : À partir du 12 mars 2025

Pourquoi : Volonté de favoriser la croissance économique et de réduire les contraintes sur les entreprises

Une réorientation majeure des priorités

La nouvelle direction de l'EPA a officialisé un changement radical de sa politique environnementale. Selon le mémorandum du 12 mars, les activités de contrôle ne pourront plus "entraver les processus de production énergétique", sauf en cas de danger sanitaire immédiat. Plus significatif encore, l'agence abandonne les programmes spécifiques de protection des zones défavorisées, pourtant particulièrement exposées aux pollutions industrielles.

Des dossiers sensibles déjà impactés

Plusieurs enquêtes majeures se retrouvent dans l'incertitude :

• L'abandon des poursuites contre l'usine chimique Denka en Louisiane
• La suspension d'un accord de 35 millions de dollars avec la raffinerie HF Sinclair au Nouveau-Mexique
• Le gel de l'investigation sur les installations Shell à Norco
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Les experts tirent la sonnette d'alarme

David Uhlmann, ancien responsable de l'application de la loi sous l'administration Biden, considère que cette nouvelle orientation revient à "donner un blanc-seing aux entreprises polluantes". Les spécialistes craignent particulièrement l'abandon des contrôles préventifs, alors que les impacts sanitaires de la pollution se manifestent souvent sur le long terme.

Un démantèlement plus large en perspective

Cette réorientation s'inscrit dans un projet plus vaste de transformation de l'EPA. L'agence prévoit :

• Une réduction de 65% de son budget
• La suppression de son service de recherche scientifique
• L'abrogation de dizaines de réglementations environnementales majeures

Les défenseurs de l'environnement contre-attaquent

Face à ce qu'ils considèrent comme un démantèlement des protections environnementales, plusieurs organisations préparent des recours juridiques. William K. Reilly, ancien administrateur de l'EPA sous George H. W. Bush, met en garde contre le risque de revivre des catastrophes environnementales similaires à l'incendie de la rivière Cuyahoga des années 1960.