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Natures Paul Keirn NATURES, SCIENCE & TRADITIONS, CONSOMMATION & SANTÉ

MERCOSUR - 19 NOVEMBRE 2024 - LA FIN DES ELEVEURS FRANÇAIS ?

14 Novembre 2024 , Rédigé par Paul Keirn

MERCOSUR - 19 NOVEMBRE 2024 - LA FIN DES ELEVEURS FRANÇAIS ?

ACCORD UE-MERCOSUR :
UN DÉSASTRE POUR LA FRANCE AGRICOLE

par Michel BRASSINNE – Le 25 octobre 2024

 

19 NOVEMBRE 2024 : LA RÉUNION DE TOUS LES DANGERS

 

Les 19 et 20 novembre prochains se tiendra à Rio de Janeiro (Brésil) la réunion du G20. Elle regroupe comme tous les ans depuis 1999, les 20 chefs d’États des pays les plus riches de la planète. Ils représentent 75 % du commerce mondial, 66 % de la population et 80 % de la somme des Produits intérieurs bruts (PIB). Ce n’est pas rien ! Mais cette année un enjeu tout particulier risque d’avoir pour nous français et plus généralement européens des retombées – je pèse mes mots – catastrophiques.

 

LA FIN DES BARRIÈRES DOUANIÈRES !

 

Cet enjeu c’est un accord de libre-échange entre l’Union Européenne (UE) et le géant sud-américain appelé MERCOSUR (abrégé de Mercado Común del Sur, le Marché Commun du Sud). En clair, le G20 de Rio sera l’occasion de ratifier définitivement un accord supprimant à 90% les barrières douanières entre les pays de l’UE et l’Amérique du Sud. Avec les conséquences que vous pouvez commencer à entrevoir


MERCOSUR ?

 

Le MERCOSUR ou Traité d’Asuncion (capitale du Paraguay) a été signé le 26 mars 1991 par quatre pays fondateurs : le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay. Tous les autres pays d’Amérique du Sud ou presque devinrent rapidement des “pays associés” à ce traité. Soit 435 millions d’habitants. Aux facilités d’échange entre les pays le constituant s’ajoute bien une vocation mondiale : commercer avec tous les autres continents et l’UE, qui compte 449,2 millions d’habitants.

 

CONSÉQUENCES DE L’ACCORD UE-MERCOSUR

 

Ces conséquences dramatiques sont de trois ordres : sociales, sanitaires et environnementales. Rien de moins ! Sociales pour la France et notamment les éleveurs car la viande importées est de 30 à 50% moins chères. C’est la ruine prévisible de milliers d’éleveurs. Avec des estancias (ranchs) pouvant atteindre 250.000 hectares (la moitié de la plupart des départements français).

 

RISQUE SOCIAL

 

En France, on élève environ 20 millions de têtes de bovins : au Brésil 220 millions têtes et en Argentine 55 millions ! Autant dire que la côte de boeuf d’un kilo à 6€ est une possibilité au lieu de 36€ en France. Cela laisse sans voix.

Il s’agit là d’un risque social évident à un moment où les agriculteurs et les éleveurs sont déjà au bout du rouleau, en pleurs ou en rage. Face aux taxes, au non respect des promesses faites, aux aléas climatiques de plus en plus destructeurs. Veut-on la mort de l’éleveur et de l’agriculteur français ? On en ferait pas mieux !

 

RISQUES SANITAIRES

 

SI ce n’était que cela, ce serait déjà trop, mais le pire s’étale à perte de vue :

Les bovins absorbent une kyrielle de produits chimiques TOUS interdits au sein de l’UE :

l’oestradiol 17beta – une hormone oestrogénique interdite en Europe comme perturbateur endocrinen (exemple d’effet : réduction de l’âge de la puberté chez les filles)

La testostérone – hormone mâle dont les consommatrices européennes s’abstiennent volontiers

Progestérone – hormone féminine par excellence
■ Acétate de trembolone : un stéroïde anabolisant (faiseur de muscles)

Le Zéranol (oestrogène synthétique),

le Melengestrol (hormone progestative)

 

Ces six produits, interdits en Europe, sont susceptibles d’agir sur la croissance, le métabolisme et la reproduction : effets sur le timing de la puberté, la croissance osseuse. Ils sont soupçonnés de favoriser le cancer du sein et de stimuler la croissance des cellules cancéreuses. Sans oublier la chute de la fertilité masculine.

 

Encore un risque sanitaire : le soja OGM (transgénique) destiné à nourrir le bétail est OGM pour résister au 800.000 tonnes de pesticides consommées par le Brésil tous les ans. Dont le Round Up, le fameux glyphosate tant controversé. Lui aussi interdit en Europe.

 

RISQUE ENVIRONNEMENTAL

 

Pour nourrir tout ce bétail il faut déforester : brûler la forêt amazonienne. Un des poumons de la Terre, véritable “puits de carbone” capturant le CO² que l’on sait favoriser le réchauffement climatique. Où va-t-on !?

 

JEAN-PIERRE COFFRE L’AURAIT DIT

 

Bref, une viande à bas coût qui ruine nos éleveurs ; qui ne respecte aucune des normes imposées de gré ou de force à nos éleveurs ; qui ne respecte aucun principe de précaution et que l’on peut très probablement considérer comme toxique ; qui ne se gêne pas pour utiliser les pesticides les plus rejetés (le glyphosate) afin de produire du soja transgénique résistant aux parasites et au pesticide.
Est-ce cela que veut le peuple européen ! Evidemment non.

Jean-pierre Coffe, le chroniqueur gastronomique ne se serait pas gêné pour le dire et le redire « c’est de la merde », tant en tant que viande que par les dégâts sociaux, sanitaires et environnementaux qu’elle engendre.

 

ALORS POURQUOI ?

 

La France est contre la ratification de cet accord, tout en oubliant de l’avoir signé en 2019 des mains même du « Mozart de l’économie » qui nous préside. Comme toujours dans une enquête, on doit se demander à qui profite le crime !

Qui va bénéficier de l’exportation d’automobiles, alors que son marché est quasi en panne : l’Allemagne.

Qui va pouvoir exporter ses produits chimiques et médicaments ? L’Allemagne !

Qui est présidente du Conseil de l’Europe : Ursula Van der Layen, représentant l’Allemagne. Bref, l’Allemagne va s’enrichir en vendant ses voitures et ses produits chimiques pendant que la France va s’appauvrir plus encore en étant inondée de viande bas de gamme.
« 
Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable. » disait John Fitzgerald Kennedy.

 

 

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