FUKUSHIMA - 25 mars 2011 - QUOI DE NEUF N°1
ACTUALITES
Fil d'information en direct, minute par minute, cliquer l'icone ci-contre
Quelques remarques tous les jours. Peut-être est-ce le moyen de rester vigilant, surtout lorsque les médias tourneront les objectifs vers d'autres images spectaculaires. Ce n'est pas d'aujourd'hui que le spectacle est une marchandise.
EN FRANCE, TOUT VA BIEN
AU JAPON, CA NE VA PAS BIEN DU TOUT : la cuve du réacteur n°3 est endommagée et les effluent radioactifs semblent bien plus élevés que ce qui a été dit.
C'est le résumé, un peu brutal, du sentiment que donne la lecture d'une bonne trentaine de sites d'infos, d'agences de presse et de l'actu relevée sur le moteur d'info que vous avez été plus de 8000 à consulter sur ce site.
PETITE REVUE DE PRESSE RAPIDE
Commentaire de Wikipédia concernant le Césium 137 : "Les déchets radioactifs, ou les retombées d'essais nucléaires atmosphériques ou de l'accident de Tchernobyl ainsi que de celui de la Centra de Fukushima-Daiichi peuvent également contenir du césium 135 (à très longue période radioactive), du césium 134 (période de 2 ans), mais le césium 137 (période de 30 ans) compose l'essentiel des formes du césium libérées à ces occasions" (wiki).
Une période de 30 ans signifie qu'au bout de trente ans, la radioactivité ne s'est réduite que de 50%. Il faudra attendre encore 30 ans pour qu'elle soit réduite à 25% de sa nocivité. Etc, Etc. On parle aussi de "demi-vie" d'un élément radioactif. Ce n'est rien à côté du Plutonium 239, dont la demi-vie est de...24000 ans.
Agence REUTERS
Pas de hausse anormale de la radioactivité en France
PARIS (Reuters) - Aucune hausse anormale de la radioactivité n'a été mesurée mercredi, jour du passage du nuage radioactif japonais en France, par les 170 balises de contrôle de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), a dit jeudi l'établissement public.
Outre les mesures des balises, des prélèvements effectués sur plusieurs jours dans différents points du territoire montrent des résultats eux aussi inférieurs aux limites de détection des appareils utilisés.
Au cours de la journée du 23 mars, aucune élévation anormale de la radioactivité gamma ambiante n'a été détectée sur l'ensemble des sondes du réseau Téléray de l'IRSN", écrit l'Institut dans un communiqué.
Le réseau Téléray est constitué de 170 balises (dont sept en Outre-mer) qui mesurent en permanence la radioactivité des rayons gamma, des ondes électromagnétiques émises par des atomes radioactifs lors de leur désintégration.
Nous allons reparler de la périodicité des éléments radioactifs
"Julien
publié hier soir vers minuit moins dix, n'a quant à lui rien de rassurant (source : http://sciencepourvousetmoi.blogs.nouvelobs.com/archive
/2011/03/24/fukushima-suite-18-20-de-tchernobyl-60.html )
FUKUSHIMA (suite 18) "20% de TCHERNOBYL" ? 60% ? Jeudi 24 mars. 23H10. Pour ses trois premiers jours, la catastrophe de Fukushima atteindrait 20% celle de Tchernobyl, en termes de rejet d’iode. Et atteindrait 20% voire 60% en termes de rejets de césium. Telle est l’annonce, faite aujourd’hui sur son site par le laboratoire autrichien de météorologie Zamg, dont nous avions présenté la simulation des vents (et pluie) pour le week-end du 19 et 20 mars (1). Des pourcentages en hausse par rapport aux annonces de la semaine dernière, évoquant Fukushima comme un accident à "10% de Tchernobyl".
Pour ces estimations, le laboratoire se base sur les mesures réalisées par les stations (dotées des meilleurs détecteurs) du grand réseau du CTBT (l’organisation qui surveille la bonne observance du « Traité d’interdiction complète des essais nucléaires »). Notamment celle de Sacramento (Californie) où le panache dilué est passé le 17 mars et celle de Takasaki, le 15 mars au Japon. En effet, comme le rappelle le laboratoire autrichien, les vents ayant changé de direction le 14 mars, il est devenu possible de détecter avec précision les émissions de la centrale de Fukushima revenues survoler le territoire japonais, alors que les 12 et 13 mars, les vents entraînaient ces émissions vers l’est, au-dessus du Pacifique. C’est à partir de ces mesures sur le terrain et de leurs modèles de simulation de la dispersion du panache radioactif, que les spécialistes sont « remontés » à la source (en note (2) les chiffres cités par le laboratoire Zamg). Autrement dit à une estimation, en becquerels (unité de mesure de la radioactivité) de ce qui a été rejeté par la centrale pendant les trois premiers jours. Un petit calcul simple (ajout des quantités estimées pour les 3 premiers jours à Fukushima divisé par le chiffre global de Tchernobyl) montre que l’Iode 131 des trois premiers jours à Fukushima est de l’ordre de 20% de celui rejeté à Tchernobyl. Quant au césium, les choses sont moins claires, car les chiffres diffèrent vraiment entre les estimations des 2 premiers jours et celle du 3è jour basé sur la mesure japonaise. Si l’on se base sur les chiffres des 2 premiers jours, le rejet de césium est approximativement 20% celui de Tchernobyl. Mais si l’on prend en compte le chiffre mesuré au Japon, il bondit à 60% de Tchernobyl. Question : combien de becquerels supplémentaires ont-ils été rejetés plus tard ? Pour les jours suivants, les vents étant repartis vers le Pacifique, le laboratoire annonce qu’il doit encore faire des analyses approfondies à partir des mesures des stations et de ses simulations. Bientôt des révisions à la hausse ?
1) En Europe, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a demandé à l'Institut Central pour la Météorologie et la Géodynamique (Autriche) de soutenir l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) en réalisant des calculs de dispersion du panache. Lire aussi http://sciencepourvousetmoi.blogs.nouvelobs.com/archive/2... 2) Voici les chiffres donnés par Zamg. Ils estiment ainsi les rejets de la centrale à 1.3x10puissance17 Bq (130 millions de milliards de becquerels) par jour en Iode 131 et 5x10puissance15 Bq (5 millions de milliards) par jour en Césium pour les deux premiers jours, et à 1.2 x 10puissance17 Bq (120 millions de milliards de becquerels) par jour en Iode 131 et 4 x 10puissance16 Bq (40 millions de milliards de becquerels) par jour en Césium pour le jour suivant. Quant aux chiffres de Tchernobyl - dans un scénario d’accident où tous ces éléments volatils ont été relargués- les rejets totaux d’Iode 131 et de Césium 137 ont été respectivement de 1.76 x 10puissance18 Bq (1760 millions de milliards de becquerels) et 8.5 x 10puissance16 Bq (85 millions de milliards de becquerels). |