FUKUSHIMA - 12 mai 2011 - Quoi de neuf N°49 - Dernières nouvelles - NATURE(S)
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Outre le statu quo à Fukushima - un danger constant de ne plus pouvoir refroidir les réacteurs - c'est l'isolement croissant de la politique nucléaire française. La plupart des états renoncent à certains projets, font profil bas, limitent les engagements ; l'Europe ne se ssatisfait pas des stress-tests à la française et compte bien inclure les risques aériens et terroristes au nom du réalisme ; l'Allemagne s'éloigne à grands pas de la politique française ; les critiques les plus violentes à l'égard de N. Sarkozy se font jour.
En tentant de prendre un peu de recul, on se dit que la Terre est vraiment de plus en plus petite. La mondialisation de l'information a fini de ruiner l'idée de frontière : le mobile fait de chacun un témoin de son temps sur lequel les médias s'appuient pour montrer ce qui se passe; internet permet à chacun d'éditer. Facebook et Twitter contractent plus encore les délais de diffusion. C'est impressionnant. Le mobile et internet sont les supports des revolutions arabes qu'aucun expert n'a vu venir. Le "village planétaire" dont parlait Marshall Mac Luhan dans les années cinquante est bien là. Et cependant l'analphabétisme perdure.
La globalisation est aussi celle du climat qu'un siècle et demi d'usage des énergies fossiles. On va vers le chaos climatique (violences des événements climatiques) tout en suivant une pente vers le réchauffement. Sentiment accru que nous sommes tous sur le même bateau. "La Terre, la seule que nous ayons" comme disait l'affiche.
La catastrophe de Fukushima est aujourd'hui le grand analyseur du monde actuel : il a donné un coup de projecteur sur le nucléaire, montré que cela pouvait se reproduire partout pour une multitude de causes. Il a montré sa fragilité que renforcent toute l'architecture institutionnelle qui entoure le nucléaire : des centaines de procédures, des milliers d'experts, des myriades de groupes de contrôle dans tous les sens. Les précautions sont telles que l'on prend conscience de la dangerosité. Et malgré toutes ces précautions partout des incidents, des effluents. Fukushima nous invite à revisiter la chaîne de production : de l'extraction aux déchets. Quel tableau ! Irradiations répétées des populations locales (Cf Niger), exploitation des sous-traitant, defausse de responsabilité, dangers de dérives militaires (Cf Iran, mais pas seulement), pollution permanente, incapacité à gérer les déchets, vue à court terme au mérpis des générations futures.
Par extension, la structure de la catastrophe éclaire par analogie celui des laboratoires pharmaceutiques, de l'agro-alimentaire avec les OGM et tous les autres, remettant en cause le modèle d'économie mixte (privé et étatique) qui est le nôtre, avec les conflits d'intérêts entre l'Etat, censé nous représenter et le privé, qui a au moins le mérite d'être clair dans sa course à la maximisation du profit à court terme. L'Etat, lui, perdant sa crédibilité démocratique, toute théorique et souhaitée qu'elle soit.
1 LE DANGER PERSISTE
2 COUP DE FREIN SUR LE NUCLEAIRE (sauf en France)
3 LE SPLENDIDE ISOLEMENT FRANCAIS
Tous les articles du jour tournent autour de ces trois thèmes : alors que tout le monde freine ses projets nucléaire, la France plastronne et reçoit les critiques de l'Europe (Bruxelles, Suisse, Allemagne).
METRO
.../...« Dans la centrale, la situation reste précaire et peut se dégrader à tout moment », avertit Didier Champion, directeur de l'Institut national de radioprotection et de sûreté du nucléaire (IRSN). Tepco continue à refroidir les réacteurs en injectant des doses massives d'eau et espère obtenir un « arrêt à froid » en janvier 2012. De nouvelles fuites d'eau radioactives ont été détectées hier.
La contamination s'étend vers le Nord-Ouest de Fukushima. «La zone d'évacuation est largement insuffisante », estime Rolland Desbordes, président de la Criirad (commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité), qui se rendra le mois prochain au Japon pour réaliser ses propres mesures. Si la radioactivité de l'air a diminué, elle reste très présente dans les aliments. Des doses de césium supérieures à la normale ont été détectées dans des plantations de thé près de Tokyo. .../... Lire la suite
http://www.metrofrance.com/info/tsunami-le-japon-encore-meurtri/pkel!YqbRRxskbE4aKFC7jBMCw/
The Canadian Press. - 12 mai 2011 - 21H00
Japon: un des réacteurs de Fukushima est plus endommagé qu'on ne le croyait
TOKYO — Un des réacteurs nucléaires de la centrale japonaise de Fukushima est plus lourdement endommagé qu'on ne le croyait jusqu'à présent, ce qui pourrait compliquer les opérations de stabilisation.
Les experts ont découvert que le niveau de l'eau autour du coeur du réacteur numéro 1 est nettement plus bas qu'ils ne le pensaient, ce qui signifie que les barres de combustible ont été entièrement exposées et que les fuites radioactives dans la chambre ont été plus importantes qu'anticipé.
Toutefois, la température à cet endroit demeure nettement inférieure aux niveaux dangereux parce que l'opérateur de la centrale, TEPCO, continue d'injecter de l'eau pour refroidir les barres. Cette eau s'échappe ensuite apparemment de l'enveloppe de confinement pour s'accumuler ailleurs dans la centrale.
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LE MONDE - 12H15
L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a fait état, jeudi 12 mai, de nouveaux problèmes, dont une fuite au niveau de la cuve d'un réacteur et le déversement d'eau contaminée dans l'océan.
Tepco a indiqué que de nouveaux relevés effectués cette semaine, grâce à des jauges installées à l'intérieur du bâtiment du réacteur 1, ont montré que l'eau injectée dans la cuve sous pression s'était échappée rapidement. Le niveau d'eau a chuté au-dessous de la base des barres de combustible, hautes de quatre mètres.
Toutefois, la température de la cuve semble indiquer que le combustible est tombé au fond et qu'il est recouvert d'eau, a estimé Tepco. "La température de la paroi de la cuve était de 100-120 degrés, ce qui est considéré comme un niveau permettant un refroidissement du combustible dans des conditions relativement stables", a dit un responsable.
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Des échantillons d'eau de mer prélevés à proximité de la centrale contenaient du césium 134 à un niveau 18 000 fois supérieur à la norme, a dit l'opérateur, ajoutant que la fuite avait pu être colmatée en injectant du béton dans la fosse.
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FRANCE-SOIR
Fukushima : La radioactivité n’est pas maîtrisée
Deux mois après l’accident nucléaire, l’opérateur Tepco ne contrôle toujours pas la centrale, et tente de réduire encore le taux de radioactivité avec un plan d’urgence
Selon la compagnie japonaise Tepco, les niveaux de radioactivité sont restés « stables et faibles » (de 10 à 700 mSv), lorsque les portes du réacteur 1 ont été ouvertes le 5 mai, pour la première fois depuis le tsunami, pour laisser pénétrer des ouvriers. Mais l’état des réacteurs reste préoccupant. Pour éviter les risques d’explosion, Tepco pompe toujours l’hydrogène présent dans l’enceinte du réacteur 1 et y injecte de l’azote. Cette même opération, répétée sur les réacteurs 2 et 3, pourrait « générer de nouveaux rejets atmosphériques », estime l’Institut français de radioprotection nucléaire (IRSN), qui note que des panaches de vapeur de faible ampleur « se poursuivent vraisemblablement ». En réalité, « il est impossible de connaître le taux de contamination autour de la centrale », déplore Vincent Legrand, de l’Institut négaWatt. « Les scientifiques locaux subissent d’énormes pressions pour ne pas communiquer leurs informations », ajoute Roland Desbordes, le président de l’association d’experts la Criirad. Et les données officielles sont jugées « parcellaires » par les experts.
CHALLENGES - 12 mai 8H00
Un taux de radioactivité supérieur à la normale a été détecté dans des plantations de thé proches de Tokyo, ont annoncé jeudi 12 mai des responsables agricoles, alors que des fuites continuent de s'échapper de la centrale nucléaire de Fukushima.
La présence de 570 becquerels de césium par kilogramme a été relevée sur des feuilles de thé cultivées à Minamiashigara, dans la préfecture de Kanagawa, située au sud-ouest de la capitale,
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20110512.CHA5825/japon__des_feuilles_de_the_touchees_par_la_radioactivit.html
EDF
EDF a confirmé ses objectifs annuels après une croissance organique de 1,3% de son chiffre d'affaires au premier trimestre à la faveur d'une hausse de sa production nucléaire en France.
L'électricien, dont le chiffre d'affaires a reculé de 0,8% au premier trimestre à19,6 milliards d'euros, fait état d'une hausse de 6,5% de sa production nucléaire en France.
LE JOURNAL DE SAONE ET LOIRE
Jean-Claude Leny, ancien PDG de Framatome
Vous évoquez Fukushima. Vous ne pensez pas que cet accident a des conséquences comparables à celui de Tchernobyl ?
Cela n’a absolument rien à voir. L’explosion de Tchernobyl a été effroyable. Comme si une bombe atomique avait explosé au-dessus de l’Ukraine. La centrale de Fukushima a prouvé qu’elle pouvait résister à un tremblement de terre d’une rare violence. Mais le tsunami qui a suivi a entraîné ce qu’on redoute dans toutes les centrales nucléaires : la coupure du système de refroidissement du cœur du réacteur. Avec l’EPR (European Pressurized Reactor), que nous avons commencé de développer avec les Allemands en 1989-1990, nous avons prévu ce type de problème, nous avons multiplié les systèmes de secours. L’EPR est conçu pour résister à la chute d’un Boeing 747. C’est de loin le réacteur le plus fiable qui puisse exister aujourd’hui.
http://www.lejsl.com/fr/accueil/article/5071486,1293/Le-nucleaire-doit-continuer.html
LES ECHOS
La tragédie de Fukushima est en train de sonner le glas de la renaissance du nucléaire aux Etats-Unis. Hier, l'électricien NRG a ainsi tiré un trait sur un projet de construction de deux réacteurs dans le sud du Texas. Un investissement de 10 milliards de dollars. Il ne reste donc plus que 7 réacteurs en projet dans le pays, dont celui mené par EDF à Calvert Cliffs.
NOVETHIC - Le média expert du développement durable.
Comment la France gère-t-elle l'après Fukushima ?
Depuis l'accident de Fukushima et le débat sur le nucléaire qui s'en est suivi, la France n'a cessé de réaffirmer son engagement dans l'atome. Une fidélité à rebours du mouvement mondial amorcé avant même la catastrophe
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Une position de cavalier solitaire, si l’on en croit un rapport du World Watch Institute « Nuclear power in a post Fukushima world »
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En 2010, sur 30 pays nucléarisés, 9 ont réduit la part énergétique issue de l’atome, dont la France (74,1% de l’électricité contre 78,5% en 2005). « Fukushima semble donc introduire le chapitre final », estime l’expert Mycle Schneider, l’un des auteurs du rapport.
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Pour motiver sa fidélité à l’atome, Nicolas Sarkozy, lui, évoque principalement l’argument économique : arrêter le nucléaire « coûterait 45 milliards d’euros » et multiplierait le prix de l’électricité pour les particuliers par quatre. Un argument jugé « fallacieux » par l’association France Nature Environnement (FNE) qui estime qu’il faudra de toutes façons un investissement du même ordre pour entretenir un parc vieillissant (26 ans en moyenne) ce qui le rendra de moins en moins compétitif par rapport aux autres énergies dont les renouvelables. Le cout des centrales de la prochaine génération, l’EPR, avoisine les 5 milliards d’euros (pour Flamanville) et son développement est déjà considéré comme un fiasco en Finlande où la construction de l’EPR d’Olkiluoto est sans cesse retardée et a d’ores et déjà vu son budget exploser de plus de 50%, souligne le rapport du Worldwatch institute.
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http://www.novethic.fr/novethic/planete/environnement/energie/comment_france_gere_elle_apres_fukushima/133782/133834.jsp
LIBERATION
Tour du monde des politiques nucléaires après Fukushima
Tandis que le Japon a annoncé le 6 mai l’arrêt de la centrale nucléaire de Hamakoa, les manifestations contre l’énergie nucléaire se multiplient dans le monde. La plupart des gouvernements hésitent à implanter de nouveaux réacteurs.
Au Japon, depuis la catastrophe de Fukushima, il y a deux mois, 27 des 54 réacteurs japonais sont hors service. Avec l'arrêt annoncé des cinq réacteurs de la centrale de Hamaoka, située au sud de Tokyo et alimentant la zone industrielle d'Osaka, ce sont 32 réacteurs qui sont à l'arrêt au Japon, où les manifestations contre l'énergie nucléaire attirent toujours plus de monde. Le premier ministre Yukio Edano a annoncé une révision de la politique nucléaire du pays, sur fond de nationalisation de l'entreprise Tepco en faillite. La société a interrompu le chantier de la centrale de Higashidori et suspendu trois autres tranches. Deux autres compagnies japonaises ont stoppé des chantiers : Electric Power Development Co. et Chubu-Electric. La fédération nationale des coopératives de pêcheurs a demandé au gouvernement d'annuler tout nouveau projet de centrale nucléaire sur le territoire
SORTIR DU NUCLEAIRE
J+60 : le Japon censure à la chinoise Fukushima,
Alors que la Chine censurait il y a quelques semaines le terme “fuite nucléaire“ sur le principal site de micro-blogging en Chine afin de « freiner la propagation des craintes et rumeurs » liées à la catastrophe de Fukushima et à ses rejets radioactifs, le Japon semble s'engager sur la même voie. 60 jours après la catastrophe de Fukushima, le Réseau "Sortir du nucléaire" s’alarme de cette situation digne des régimes les plus autoritaires, et exhorte le gouvernement nippon à communiquer de manière claire et transparente sur les conséquences sanitaires de la catastrophe nucléaire.
http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=801
DNA
Le parlement régional du Bade-Wurtemberg s’apprête à élire aujourd’hui le premier ministre-président Vert dans l’histoire de l’Allemagne.
Pour cela, Winfried Kretschmann, bientôt 63 ans, co-fondateur des Grünen dans le Land, professeur de sciences naturelles et d’éthique, catholique bon teint, doit obtenir 70 des 71 voix que cumulent son parti (Bündnis 90/die Grünen) et les socio-démocrates. C’est avec ces derniers qu’il compte diriger, après la défaite historique du CDU lors des élections régionales du 27 mars dernier, la première coalition vert-rouge du Land voisin de l’Alsace.
Rappelons que le Bade-Wurtemberg est qualifié de «Land modèle» («Muschterländle»): avec un taux de chômage de seulement 4,2%, il concentre des fleurons de l’industrie allemande tels que Audi, Daimler, Porsche, Bosch, ou, parmi les PME, Kärcher ou Trumpf, pour ne citer que ceux-là.
Rappelons que le Bade-Wurtemberg est qualifié de «Land modèle» («Muschterländle»): avec un taux de chômage de seulement 4,2%, il concentre des fleurons de l’industrie allemande tels que Audi, Daimler, Porsche, Bosch, ou, parmi les PME, Kärcher ou Trumpf, pour ne citer que ceux-là.
Le futur ministre-président Vert devra relever trois défis: «gérer» un parc de quatre centrales nucléaires dont deux provisoirement suspendues à la suite de Fukushima, trouver des terrains d’entente entre écologie et industrie et mener à bien une réforme du système de l’éducation pour atténuer la sélection en fin de primaire
Vaste programme !
http://www.dna.fr/fr/monde/info/5073128-Allemagne-Vote-historique-aujourd-hui-a-Stuttgart
20 MINUTES - REUTERS - 19H01
JAPON - Le Premier ministre Naoto Kan a déclaré que le pays allait se tourner vers les énergies renouvelables...
Le Japon tire les leçons de la catastrophe de Fukushima: mardi, le Premier ministre Naoto Kan a déclaré que le pays allait abandonner son plan de production à hauteur de 50% de l’électricité nationale grâce au nucléaire, pour favoriser les énergies renouvelables en remplacement. Selon le Premier ministre, la politique énergétique du Japon doit «repartir à zéro» après la catastrophe de Fukushima.
Le nucléaire fournissait jusqu'à présent 30% de l’énergie japonaise. Le gouvernement souhaitait faire monter cette proportion à 50%. Naoto Kan a donné un cap différent au pays, en assurant que la sécurité nucléaire serait renforcée et surtout que le Japon ferait «des efforts pour promouvoir les énergies renouvelables.» Un rapport devrait être présenté à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en juin, détaillant la nouvelle politique énergétique du Japon.
LYON CAPITALE.FR - 16H29
Sommes-nous prêts à un nouveau Fukushima ?
Le Premier ministre a ordonné une évaluation complémentaire de toutes nos centrales. Les résultats seront rendus publics le 15 novembre prochain. Pour le préfet, il n'y a rien à craindre du risque sismique.
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Les exploitants devront apporter des réponses avant le 15 septembre, et l'ASN rendra son rapport le 15 novembre.
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a déjà été testé le scénario d'une rupture de barrage du Vouglans, en amont du Bugey. Lors de l'entretien qu'il nous avait accordé en mars dernier, le préfet s'est voulu rassurant sur le risque sismique. "On a regardé centrale par centrale quel était le risque sismique le plus important (survenu par le passé, ndlr). En supposant à chaque fois que l'épicentre se trouve sous la centrale, on lui a ajouté une marge de 0,5 et on a construit des centrales qui résiste à cela. Ce qui donne 6 pour le centrale de Bugey, 5,5 pour St-Alban, 5,2 pour Cruas et 5,2 pour Tricastin. nos centrales sont construites pour résister à des tremblements de terre de cet ordre-là".
20MINUTES.FR
NUCLEAIRE - La France ne souhaite pas prendre en compte les risques terroristes et humains, mais le Parlement européen veut que tous les risques soient évalués...
Que se passerait-il en cas d’attaque terroriste sur une centrale nucléaire? A la veille d'une réunion clé sur les «stress tests» que vont subir les 143 réacteurs nucléaires de l'Union européenne, les Etats restent divisés mercredi sur le bien-fondé de tester ou non le risque terroriste. La France continue de s'opposer à cette possibilité qui, estime-t-elle, pourrait avoir un impact négatif sur la filière. La Commission européenne pousse en sens inverse en faisant valoir le besoin de transparence envers les populations.
Les tests sur le risque terroriste pourraient ne pas être publiés
Mercredi, le président de l'exécutif communautaire, José Manuel Barroso, et son commissaire à l'Energie ont insisté sur leur position. «Ces tests doivent être complets et inclure une large gamme de scénarios, naturels et du fait de l'homme, en se centrant sur leur impact possible sur le fonctionnement des centrales», a déclaré le premier dans un communiqué. Le second, par la voix de sa porte-parole, a ajouté qu'il était «toujours d'avis que les chutes d'avion et les attaques terroristes devaient faire partie des critères»
http:tes.fr/article/722209/audit-nucleaire-francais-pourrait-etre-recale-bruxelles//www.20minu
LA TRIBUNE DE GENEVE
11 mai 2011
Il y a plusieurs jours déjà, le président français Nicolas Sarkozy visitait le site de Graveline, le plus grand complexe nucléaire européen avec ses six réacteurs, réaffirmant son intention de continuer à investir dans la nouvelle filière EPR dont Flamanville constitue la première ébauche et la première vitrine de l'export hightech français.
Le choix de la pseudo nouvelle génération de réacteur EPR représente ce genre d'erreur qui augmente l'impasse technologique dans laquelle la France s'est engouffrée goulûment dans les années 60-70.
Pourquoi un tel choix ? et une telle persévérance dans une filière à fission où le MOX constitue une réponse à court terme à la surproduction du très encombrant et dangereux Pu-239 ? et l'ignorance du gouffre financier induit à moyen long terme par cette technologie de fission thermonucléaire contrôlée ?
Les arguments avancés par le président français Nicolas Sarkozy sont d'ordre économique et stratégique. Sans le nucléaire, la France verrait le coût de son électricité être multiplié par quatre (sur quelle base dit-il ça ?). Sans le nucléaire, l'indépendance énergétique de la France serait remise en question (il semble oublier que la France n'est pas seule dans l'union européenne !). Sans le nucléaire, les français devraient presque vivre dans des nids ou des terriers... Bref, il nous démontre implicitement que le processus nucléaire est irréversible car totalement indispensable.
Il en rajoute une couche en affirmant avec sa morgue habituelle : "Il n'y aura pas de débat sur le nucléaire !".
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A la base de cette tragique erreur décisionnelle, il va être nécessaire de rappeler quelques éléments de réflexion qui montreront à quel point le président Sarkozy est l'avocat du diable dans cette affaire. L'avocat Sarkozy défend ce qu'il ne connaît pas. Il n'est là pas question de peur moyenâgeuse ou irrationnelle.
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Le président Sarkozy propose d'investir dans une énergie d'un autre temps celle de la guerre froide. De plus, il revient sur ses décisions concernant les énergies renouvelables. Sa politique est le concentré de ce qui s'est passé aux USA au départ du président Jimmy Carter et à l'arrivée de Ronald Reagan...
En tant que citoyen : Monsieur Sarkozy devrait prendre exemple sur les sages décisions du gouvernement japonais. Il n'est là pas question de peur moyenâgeuse ou irrationnelle. On a joué, on a perdu ! Soyez plus intelligent et n'attendez pas l'accident peu probable !
http://librespensees.blog.tdg.ch/archive/2011/05/11/errare-humanum-est-perseverare-diabolicum.html
RUE89
A Brennilis, la centrale nucléaire est morte mais pas démantelée
La centrale de Brennilis, en Bretagne, est en déconstruction depuis 19 ans. Le niveau de radioactivité du chantier d'EDF inquiète.../...Entrée en activité en 1967, la centrale nucléaire à eau lourde de Brennilis a fermé en 1985 faute d'être assez rentable. Sept ans plus tard, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et EDF entament son démantèlement. Les combustibles, l'eau lourde et une partie des bâtiments sont évacués. Première centrale érigée en France, Brennilis doit être la première à disparaître.
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Quatorze ans plus tard, en 2006, le Conseil d'Etat met un coup d'arrêt aux travaux encore loin d'être achevés. EDF n'a pas organisé l'enquête publique qui est chargée d'informer la population sur les travaux entrepris. Jean-François Couty, directeur EDF du site des Monts d'Arrée, justifie :« Ce n'était pas encore exigé par le droit français, seulement par le droit européen. »
Le démantèlement devrait reprendre bientôt, en partie seulement : le cœur du réacteur, où l'uranium était mis en contact avec le gaz carbonique et l'eau lourde, dégage un niveau de radioactivité létal .../...
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